Après le rachat d’Intersil par le japonais Renesas l’an passé, c’est un autre fournisseur historique de composants destinés aux applications militaires et spatiales et à l’aéronautique, Microsemi, qui est en cours de rachat, par Microchip cette fois (même s’il se chuchote que Renesas était également intéressé).
Le choc culturel devrait être moins prononcé, mais il demeure que l’on ne vend pas des composants durcis à des fabricants de satellites ou de missiles comme des microcontrôleurs à trente centimes à des producteurs de grille-pain. L’ultra-généraliste Microchip aura sans doute la sagesse de laisser en place la majeure partie des équipes de développement et de vente liées aux marchés sensibles chez Microsemi avant de laisser ses propres troupes mettre le pied dans la porte pour essayer de vendre du Microchip à ces nouveaux clients.
De toute façon, la concentration en cours dans l’industrie des semi-conducteurs ne pouvait pas indéfiniment laisser de côté les marchés Mil/Aéro, très porteurs à l’heure où les commandes d’avions s’envolent, où les crédits militaires grimpent et où il n’a jamais été aussi bon marché d’envoyer un satellite en orbite.