Avantages et inconvénients d’Internet pour les malades

Le 01/03/2019 à 11:47 par Didier Girault
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Dans ce numéro de la lettre sur la santé, une enquête menée par l’Institut Mines-Télécom Business School et le collectif (Im)Patiens chroniques & associés montre que l’attitude des malades chroniques vis-à-vis des applications mobiles, des objets connectés et d’Internet varie grandement. En gros, moins de 10% d’entre eux font une utilisation intensive de ces médias (tous les jours pour les objets connectés, 4 à 6 fois par semaine pour Internet et 1 à 3 fois par semaine pour les applications mobiles). Quelque 20% en font une consommation modérée : 4 à 6 fois par semaine pour Internet et les applications mobiles. Et plus de 70% sont qualifiés de « peu connectés » : ils ne font appel à Internet qu’une à trois fois par mois.

L’avancée en âge, qui s’accompagne de l’émergence de maladies jusqu’alors larvées ou de problèmes nouveaux liés au vieillissement des cellules, des organes et de l’organisme, permet de recruter les plus fanatiques des nouveaux médias. Ainsi, l’enquête mentionne que les tranches d’âges 35-49 ans et 50-70 ans sont les plus présentes parmi la catégorie des « hyperconnectés ». Ces personnes vont chercher sur Internet des informations qui leur permettent de dialoguer de façon plus constructive avec leurs médecins – à condition que ceux-ci ne se sentent pas agressés par le fait que le patient passe d’un statut de mouton à celui de malade attentif, critique et méfiant. Telle est en effet la réaction de certains médecins qui ont tendance à ne voir dans Internet qu’un outil révolutionnaire destiné à les faire déchoir du trône où ils siégeaient…

La fréquentation d’Internet et des réseaux sociaux permet aussi au malade de rompre un isolement lié à la souffrance, la fatigue et l’impossibilité de communiquer ces nouvelles conditions de vie avec l’environnement proche. Car même si Facebook ne permet pas encore un partage de la douleur, le fait de discuter avec des gens qui ont les mêmes problèmes conduit à appartenir à une communauté et permet de renouer avec la vie en prenant davantage en mains son traitement. Par contre, il est indéniable qu’il y a un risque de morbidité à fréquenter sans relâche des sites relatifs à la maladie. Sans compter qu’il y a aussi le risque de rencontrer de fausses informations pouvant être à l’origine d’autodiagnostics erronés voire dangereux…
 

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