Lors du New York International Auto Show qui fermera ses portes le 3 avril, Carlos Ghosn a indiqué à la presse qu’il n’était « pas enthousiasmé par le véhicule sans conducteur ». Le patron du groupe Renault-Nissan a en effet expliqué que ce concept pouvait s’avérer « extrêmement dangereux » dans les pays peu industrialisés ne disposant pas des infrastructures adéquates.
Sur ce point, on peut difficilement ne pas être d’accord avec l’homme d’affaires et encore moins lui reprocher sa franchise. Mais cette déclaration s’avère quelque peu étrange puisque Carlos Ghosn a annoncé, lors de ce même salon, que Renault allait commercialiser «10 modèles de véhicules semi-autonomes d’ici 2020 ». Preuve s’il en est que le constructeur français compte bien ne pas délaisser ce pan de l’industrie automobile dont beaucoup prédisent qu’il va se développer rapidement dans les années à venir.
Mais le mot « semi-autonome » n’a pas été choisi au hasard par le patron de Renault. C’est sans doute une manière pour lui de prôner une implémentation raisonnable et progressive de la voiture autonome sur les routes, étape par étape. Aussi appelle-t-il à exercer un lobbying actif auprès des organismes de régulation de chaque pays pour mettre en place les infrastructures les mieux adaptées à cette future génération de véhicules pour que leur déploiement se fasse dans les meilleures conditions possibles.
Bref, Carlos Ghosn suggère ni plus ni moins que de mettre la charrue avant les bœufs.