X-Fab souhaite financer des acquisitions et renforcer sa structure financière. Le prix de l’offre n’a pas encore été arrêté mais elle pourrait valoriser l’entreprise à près de 650 millions d’euros sur la base de 100% du capital.
La société de semi-conducteurs X-Fab Silicon Foundries vient d’annoncer son projet de lever 250 millions d’euros via une introduction en Bourse sur Euronext-Paris. Cela constituera la plus importante introduction de l’année à Paris et l’une des plus importantes en Europe.
Immatriculé en Belgique mais ayant un siège social en Allemagne, le fondeur X-Fab a acquis, fin 2016, la société Altis, à qui dispose d’un site de production à Corbeil-Essonnes, près de Paris.C’est d’ailleurs cette présence française qui l’a motivé à s’introduire sur la place parisienne et non à Francfort.
“La société a étudié plusieurs conseils en Allemagne, en Belgique et en France avant de choisir Paris en raison de sa base d’investisseurs et de la proximité d’une usine majeure”, rapporte Bloomberg, qui précise que la société souhaite lever 500 millions d’euros, dont 250 millions d’euros via l’introduction en Bourse et 250 millions d’euros via des investissements privés.
X-Fab souhaite ainsi financer des acquisitions et renforcer sa structure financière. La société émettra 250 millions d’euros d’actions nouvelles, des actions existantes devant également être apportées par des actionnaires minoritaires.
Le prix de l’offre n’a pas encore été arrêté mais elle pourrait valoriser l’entreprise à près de 650 millions d’euros sur la base de 100% du capital.
X-Fab, dont le résultat opérationnel (Ebitda) est de l’ordre de 100 millions de dollars, dispose de six usines en Allemagne, Malaisie, Etats-Unis et en France, avec un total de 3800 salariés. Ces cinq dernières années, son chiffre d’affaires a plus que doublé. De 215 millions de dollars en 2012, il est passé à 513 millions en 2016 (en incluant celui d’Altis). Pendant la même période, la marge brute opérationnelle est passée de 8,3% à 19,6%.
Confiante, la société estime que sa rentabilité “devrait continuer à augmenter du fait de la hausse du taux d’utilisation de ses usines, passé de 47% en 2012 à 80% en moyenne au 4e trimestre 2016”. Par ailleurs, l’endettement reste contenu, à seulement 0,6 fois la marge brute opérationnelle.
“Sur base annuelle, Altis apportera environ 120 millions de dollars de chiffre d’affaires supplémentaire, de quoi porter celui de X-Fab à quelque 600 millions”, précise Rudi De Winter, P-dg de X-Fab, dans un entretien accordé au quotidien belge “L’Echo”.