Impacté par la crise sanitaire, le secteur aéronautique du groupe d’ingénierie français Akka tarde à reprendre des couleurs ; en conséquence, Akka envisage de supprimer près de 900 emplois, principalement dans la région Occitanie, à Blagnac.
Dans un secteur Aéronautique « où la reprise ne se matérialise pas », dixit un communiqué de presse, le groupe d’ingénierie français Akka a l’intention de supprimer quelques 900 emplois, spécialement en Occitanie à Blagnac. Pandémie et crise économique aidant, le groupe de 22000 collaborateurs a vu son chiffre d’affaires en baisse de 12,7% au premier semestre 2020 (778 millions d’euros), en raison notamment de la faiblesse des secteurs de l’automobile et de l’aéronautique. Plus précisément, « La Business Unit France » regroupant ces deux secteurs (dont la Défense, se maintenant elle correctement) a enregistré une baisse de 20,1 % de son chiffre d’affaires au premier semestre 2020 en organique, avec 264,2 millions d’euros (M€). La baisse a été supérieure à 30% au deuxième trimestre. Le résultat opérationnel est négatif de 66 M€ pour le premier semestre 2020. Le résultat net consolidé ressort lui à -57,4 M€ au premier semestre 2020 contre 26,3 M€ au premier semestre 2019 et 50,1 M€ en 2018. Le groupe prévoit une marge opérationnelle “supérieure ou égale” à zéro sur l’ensemble de l’année.
Pour autant, malgré cette restructuration annoncée, le groupe met en avant la formation dans le domaine du digital (« plan d’upskilling », en septembre) avec 450 personnes formées en France pour des postes à plus forte valeur ajoutée. Cette démarche fait écho à celle effectuée en Allemagne, où le plan social a limité de 1250 à 800 le nombre de suppressions de postes. D’autres projets « innovants » sont en cours de définition pour les limiter au maximum. Fondé en 1984 par son actuel P-dg Maurice Ricci, le groupe d’ingénierie Akka est présent dans de nombreux pays et multisecteurs : technologies digitales, transports, défense, etc. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 1,8 milliard d’euros en 2019.
