Les restructurations pourraient représenter un coût total d’environ 25 à 30 millions de dollars et affecter jusqu’à 500 postes en incluant les sous-traitants et le non-remplacement des départs au sein de l’entreprise.
STMicroelectronics vient d’annoncer un plan de réduction des coûts de 150 millions de dollars en données annualisées pour fin 2013. Les réductions de coûts devront venir en partie des synergies issues de la création d’une plate-forme de traitement unifié destinée à intégrer le développement de systèmes sur puce pour la télévision numérique. Elles proviendront aussi d’autres mesures visant à réaliser des économies telles que les initiatives au niveau du modèle de développement des technologies de process ainsi qu’au niveau de l’externalisation des projets de design. Les restructurations pourraient représenter un coût total d’environ 25 à 30 millions de dollars d’ici à leur réalisation et affecter jusqu’à 500 postes en incluant les sous-traitants et le non-remplacement des départs au sein de l’entreprise.
Par conséquent, en tenant compte des économies attendues du plan de restructuration annoncé en avril 2012 et actuellement en cours chez ST-Ericsson et en considérant la participation de 50% de ST dans ST-Ericsson, la société table sur une économie de 220 millions de dollars au niveau du résultat d’exploitation attribuable à ST d’ici à la fin 2013 (en données annualisées et en partant de la base de coûts du quatrième trimestre 2011).
Au troisième trimestre 2012, le chiffre d’affaires de ST a atteint 2,17 milliards de dollars, soit une hausse de 0,9% par rapport au deuxième trimestre 2012, et une marge brute qui s’améliore à 34,8%. La perte nette part du groupe s’établit à 478 millions de dollars principalement en raison de la provision d’une charge de 690 millions de dollars destinée à couvrir les pertes d’exploitation du segment des produits sans fil, qui restent significatives malgré une hausse de 4% de cette activité.
“Comme prévu, nous avons bénéficié d’une croissance des ventes de nos activités Mems, microcontrôleurs, Mosfet de puissance et IGBT, qui poursuivent leur expansion dans de nouvelles applications. Et comme prévu, nous avons continué à renforcer nos relations avec des acteurs clés comme Audi ou Samsung, leaders sur leurs marchés. La marge d’exploitation des filiales détenues à 100% s’est améliorée par rapport au deuxième trimestre à 5,8%, essentiellement grâce à la progression de notre segment Produits discrets de puissance (PDP)”, précise Carlo Bozotti, président de STMicroelectronics.
“Pour le quatrième trimestre, nous tablons sur une relative stabilité du chiffre d’affaires de la société par rapport au troisième trimestre compte tenu de la faiblesse de l’environnement macroéconomique qui s’est traduite par une diminution du niveau de nos prises de commandes. En prévision, nous avons donc mis en place des mesures visant à améliorer l’adéquation entre notre production et les conditions de marché en fermant provisoirement des usines, en ré-internalisant des activités de production sous-traitées et en réduisant nos coûts. Ces mesures exceptionnelles visent une réduction de stocks d’environ 150 millions de dollars et devraient entraîner une charge de capacités de production non utilisées estimée à 80 millions de dollars”, a-t-il ajouté.
Le chiffre d’affaires des neuf premiers mois de l’exercice 2012 s’élève à 6,33 milliards de dollars, soit une baisse d’environ 16% par rapport au chiffre d’affaires de 7,54 milliards de dollars publié à la même période de l’année précédente. La marge brute des neuf premiers mois de 2012 ressort à 32,9% du chiffre d’affaires, à comparer à 37,7% du chiffre d’affaires pour les neuf premiers mois de 2011.