Objectifs : compléter les compétences de ses bureaux d’études et, surtout, adresser de nouveaux marchés hors Hexagone.
En 2018, le chiffre d’affaires de Selva, PME de sous-traitance en électronique s’appuyant sur environ 150 personnes, a progressé de 19% par rapport à 2017, à 14 millions d’euros.
Actuellement Selva dispose de 3 sites : deux usines dédiées à l’assemblage de cartes électroniques, l’une à Valette (44), forte de 120 personnes – dont une douzaine sont affectées à un bureau d’études -, et l’autre à Chalon-sur-Saône (71), forte d’une vingtaine de personnes ; et un centre de design partenaire (CircuitWorx) animé par 8 techniciens, situé à Salisbury (Royaume-Uni).
Pour maintenir une progression conséquente de ses ventes, Selva souhaite renforcer les compétences de ses bureaux d’études et adresser de nouveaux clients basés hors Hexagone.
Et pour ce, la PME est actuellement en quête d’un partenaire en Suisse, ce pays étant multi-lingue et pouvant aisément servir de porte d’entrée à des marchés géographiquement proches, notamment de langue allemande (Allemagne, Autriche, Luxembourg). « Nous sommes convaincus qu’il y a du business à prendre chez nos voisins européens », estime ainsi Alan Jaffré, responsable commercial de Selva.
Le profil de ce partenaire n’est pas encore bien défini : ce pourrait aussi bien être un centre de production qu’un bureau d’études ou encore qu’une entreprise alliant ces deux activités. Néanmoins, l’aspect bureau d’études semble important car il pourrait compléter les compétences techniques actuelles de Selva qui estime que, d’une manière générale, pour un sous-traitant en électronique, l’apport d’un bureau d’études est décisif au plan de la différenciation. Parmi les compétences recherchées figurent la maîtrise des hyperfréquences, de l’électronique de puissance, de Linux ainsi que du VHDL, selon M. Jaffré.
Quant à l’accord à venir, qui pourrait être finalisé dès le second semestre de cette année, ce serait « au minimum un partenariat commercial du type de celui liant Selva à CircuitWorx [le bureau d’études anglais] », selon Alan Jaffré. Si l’entreprise suisse retenue avait un profil similaire à celui de Selva, l’accord garantirait que chacune des deux sociétés ne sera pas lésée par l’autre au plan de ses marchés.
Dans la pratique, « Selva a déjà rencontré tous les partenaires potentiels et débute l’étape 2 qui consiste à en retenir plusieurs de façon à constituer une short list », annonce le responsable commercial. Dans un troisième temps, les partenaires de la short list viendront visiter les sites Selva pour confirmer leur intérêt dans le projet de la PME française. Celui qui se montrera le plus motivé et le plus accommodant sera retenu.
L’aéronautique, un domaine en croissance continue chez Selva
« L’aéronautique, qui représente 15% du chiffre d’affaires de Selva est un marché porteur qui progresse d’année en année », annonce Alan Jaffré. La production de l’usine de Valette est d’ailleurs certifiée EN9100 depuis 3 ans ; le renouvellement a eu lieu il y a un peu plus d’un an.
Parmi les autres domaines porteurs, figure notamment l’environnement – incluant le pétrolier et la recherche sismique. Le marché le plus important demeure toutefois l’industriel (37% du chiffre d’affaires 2018). Les autres domaines couverts par Selva sont les télécoms, l’automobile, l’agriculture et le médical.
