Spécial Global Industrie – Le fabricant de claviers souples PIM Industrie a démarré un plan d’investissement de 2M€ sur 3 ans.

Le 11/03/2019 à 8:40 par Didier Girault
Didier Girault

Spécialiste du clavier à membrane, PIM Industrie innove continûment : l’an passé, il a présenté un clavier mariant capacitif et électroluminescence. Il a démarré, en 2018, un plan d’investissement de 2 M€ sur 3 ans.

Contrairement à l’image que l’on peut s’en faire, le clavier à membranes est un dispositif qui évolue sans cesse et où les innovations vont bon train.

En 2009, il y a eu l’arrivée des claviers électroluminescents – la lumière résultant de l’activation électrique d’un film de phosphore déposé sur une couche de diélectrique, le tout étant pris en sandwich entre deux couches conductrices.

En 2013, le clavier capacitif -qu’il ne faut pas confondre avec la dalle tactile, qui est une interface homme-machine concurrente de ce dernier – a fait son apparition. Sa face avant est en matériaux non conducteur (verre, polyester ou polycarbonate), sérigraphiée de façon à proposer les touches avec leurs indications de fonction.

Et, l’an passé, lors du salon Enova, PIM Industrie a présenté un clavier mariant capacitif et électroluminescence : la touche capacitive est alors placée au milieu d’une surface électroluminescente. « C’est une prouesse technique puisque les impératifs de fabrication de chacune des deux technologies sont en partie antinomiques », remarque Jean-Marc Sayer, le président de PIM Industrie.

Un plan d’investissement de 2M€ sur 3 ans

Actuellement, les recherches sur les claviers souples concernent le développement de capteurs : PIM est ainsi à l’origine de détecteurs de niveau de liquides dans les cuves, basés sur des capteurs reportés sur supports souples de longueurs diverses (25m, par exemple).

La société continue de peaufiner l’intégration de solutions lumineuses dans les claviers : du point de vue énergétique, avec les technologies électroluminescence, OLED, LED avec rétroéclairage…, comme du point de vue informationnel (exemple : lisibilité différentielle de pictogrammes).

En 2018, PIM Industrie a démarré un plan d’investissement d’un montant de 2 millions d’euros sur 3 ans qui a notamment pour objectif d’améliorer en production, la miniaturisation et la personnalisation – qui permet de répondre toujours mieux au besoin croissant d’originalité des produits des clients.

Des claviers robustes et pérennes

Les claviers à membranes sont aujourd’hui concurrencés par les dalles tactiles (dalles capacitives). Toutefois, ces dernières ont une durée de vie limitée : moins de 2 ans pour celles qui sont intégrées dans les matériels grand-public et de l’ordre de 5 ans pour celles qui sont incorporées dans des équipements industriels, selon le président de PIM Industrie. Alors que « les claviers souples se caractérisent, quant à eux, par leur robustesse et leur pérennité », souligne M. Sayer. « Le client est assuré de pouvoir faire re-fabriquer son produit à l’identique 15 ans après l’avoir acheté », explique-t-il.

Ces atouts légitiment le succès de PIM Industrie auprès des marchés exigeants que sont l’aéronautique, le militaire et le médical. Ce en plus évidemment du domaine de la machine-outil.

PIM Industrie s’appuie sur 32 personnes – dont trois en bureau d’études – et a réalisé, en 2018, un chiffre d’affaires de 2,7M€ (75% à l’export : en Europe, Afrique du Nord, pays arabes, Amérique du Sud et Chine).

En France, cette entreprise fait face à la concurrence d’une dizaine de sociétés. « C’est PIM qui fabrique le plus grand volume d’IHM », remarque Jean-Marc Sayer.

Ayant vu le jour en 1961 avec une orientation impression d’encre sur supports métalliques, PIM Industrie a fait son entrée dans le monde des claviers à membranes dans les années 80 « avec le développement du polyester, du polycarbonate et des encres chargées – notamment en argent ».

Les claviers à membranes, ou claviers souples, consistent en des agrégats de feuilles de polyester (ou de polycarbonate) sur lesquelles sont sérigraphiés des circuits (touches…) ; la feuille externe, dite « décor », inclut en outre des indications.

Sur les feuilles en question peuvent être collés des composants CMS (LED, photodiodes…) ainsi que des coupelles métalliques – qui servent à créer la sensation de poussée. Ces feuilles sont ensuite assemblées et le sandwich ainsi réalisé est pourvu d’un connecteur.
 

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