Le système DragonFly Pro de Nano Dimension assure la fabrication additive de circuits imprimés multicouches avec des géométries complexes (vias inclinés, antennes…) et de composants (capteurs, circuits passifs RF et hyper).
A Global Industrie, Nano Dimension expose, sur un stand situé dans le Village de l’industrie électronique (Snese), l’imprimante 3D DragonFly Pro qui est dédiée à la fabrication de circuits imprimés à partir de dépôts successifs de couches d’encre conductrice (à base de nanoparticules d’argent) et d’encre diélectrique (à mêmes propriétés que le FR4). Ces encres sont produites par Nano Dimension dans son usine de Ness Ziona (Israël).
L’intérêt premier de l’utilisation de cette machine réside dans la rapidité de fabrication du circuit imprimé qu’elle permet par rapport à la fabrication traditionnelle. Elle demeure néanmoins confinée, de par son procédé de fabrication, qui est strictement linéaire, à la production de petites quantités (prototypes, très petites séries mais aussi pièces de rechange pour le dépannage).
Des entreprises pour qui la confidentialité est impérative, comme certaines sociétés travaillant pour la défense, s’y intéressent aussi beaucoup. «Nos clients sont notamment des entreprises travaillant en liaison avec le militaire », nous a ainsi indiqué Valentin Storz, directeur des ventes pour la zone EMEA de Nano Dimension.
Des géométries complexes et des pièces en 3D
Enfin, un autre grand avantage de la DragonFly Pro est sa capacité à réaliser des pièces à géométrie complexe, planaires ou en 3D. C’est ainsi que cette machine permet la réalisation, en même temps que le circuit imprimé multicouche, de condensateurs, d’antennes… que l’utilisateur n’aura pas besoin d’ajouter.
En outre, « notre système permet de multiples nouvelles applications notamment la réalisation de circuits RF et hyperfréquences », souligne M. Storz. Ainsi, la société américaine Harris et Nano Dimension ont coopéré à la conception d’un amplificateur RF imprimé en 3D via la DragonFly Pro, ce dans le cadre de développements à visée aérospatiale. « Un circuit de surface 101x38mm et d’épaisseur 3mm a été imprimé en 10 heures… Les encres ont permis de créer des ensembles fonctionnels en une seule impression. Ensuite, les composants restants ont été soudés manuellement sur le circuit imprimé », indique Nano Dimension. Les tests effectués ont montré que les performances de l’amplificateur RF imprimé en 3D étaient comparables à celle d’un amplificateur réalisé de façon conventionnelle.
De façon similaire, Nano Dimension met en avant l’intérêt de l’utilisation de la DragonFly Pro pour la réalisation de capteurs, des composants de plus en plus utilisés avec le développement de l’Internet des objets.
30 machines vendues dans le monde en 2018
« L’an passé, nous avons vendu 30 machines dans le monde », nous a déclaré Galit Beck, responsable marketing de Nano Dimension. L’Allemagne en a acheté deux modèles et la France, un seul. Toutefois, l’entreprise vient de renforcer sa structure commerciale dédiée à l’’Europe et compte bien y vendre notamment auprès des entreprises liées au militaire. « L’un des intérêts de la DragonFly Pro est aussi la fabrication de circuits imprimés destinés à des pièces de rechange », remarque Valentin Storz.