Le fonds d’investissement Sagard, actionnaire majoritaire de Souriau, annonce être entré en discussion exclusive avec l’équipementier aéronautique américain Esterline en vue du rachat par ce dernier du connecticien français spécialisé dans l’aéronautique, le militaire et l’industriel. Après avoir été racheté à FCI par Axa Private Equity en avril 2003, puis fin 2005 par Sagard, un autre fonds d’investissement, Souriau s’apprête à se faire racheter cette fois-ci par un industriel, en l’occurrence l’équipementier aéronautique américain Esterline Technologies. Sagard vient en effet d’annoncer être entré en discussion exclusive avec Esterline en vue de l’acquisition par ce dernier du connecticien français spécialisé dans les secteurs de l’aéronautique, du spatial, du militaire et de l’industriel.
Cette transaction, dont le montant devrait s’élever à près de 500 millions d’euros, permettrait à Souriau de se développer à l’international, en particulier en Amérique du Nord dans les domaines de l’aéronautique et de la défense, les deux secteurs de prédilection de l’équipementier américain qui est également présent, mais à un degré moindre, dans l’industriel. Ce dernier indique par ailleurs que la direction, la structure et les implantations de Souriau resteront inchangées une fois le rachat finalisé.
Esterline, qui pèse 1,5 milliard de dollars de chiffre d’affaires, est déjà bien présent dans l’Hexagone puisqu’il y emploie 1100 personnes au travers de ses filiales Auxitrol SA (capteurs avancés pour l’aérospatial et la défense), basée à Bourges, et Leach SA (systèmes de puissance pour l’aérospatial, le ferroviaire et l’industriel), implantée en Moselle, et de leurs trois sites industriels. Ces deux filiales appartiennent à la division Sensors & Systems d’Esterline, division dans laquelle sera intégré Souriau. En plus de cette division, l’américain dispose également de deux autres divisions : Avionics & Controls et Advanced Materials.
Malgré leur séparation, Souriau tire un bilan globalement très positif de son aventure avec Sagard. En 5 ans de coopération, le connecticien est passé de 158 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2005 à 238 millions d’euros cette année. Et dans le même temps, son effectif est passé de 1600 salariés (dont 900 en France) à 2350 aujourd’hui, dont 1300 dans l’Hexagone.