En difficulté, le groupe japonais engage un plan de restructuration qui va notamment mener à la suppression d’au moins 5000 emplois d’ici le 31 mars 2013. Sans compter que Sharp pourrait laisser le taiwanais Hon Hai prendre 20% de son capital. En difficulté depuis de longs mois, Sharp, l’un des plus anciens groupes japonais d’électronique, a annoncé cet été un vaste plan de restructuration qui va notamment mener à la suppression d’un minimum de 5000 emplois d’ici le 31 mars 2013. L’effectif du groupe passerait ainsi de 56 756 salariés actuellement à environ 51 700 à l’échéance prévue. L’objectif affiché ici est de trouver une économie de frais fixes de 100 milliards de yens (environ 1,3 milliard de dollars).
Cette annonce a été effectuée lors de la présentation des résultats trimestriels de la société concernant la période avril-juin 2012 au cours de laquelle Sharp a accusé une perte nette de 138,4 milliards de yens (1,76 milliard de dollars) et une perte d’exploitation de 94,1 milliards de yens (1,2 Md$), pour un chiffre d’affaires de 458,6 milliards de yens (5,8 Md$), en baisse de 28,4 % sur un an.
Dans ces conditions, certains experts indiquent que Sharp pourrait envisager de laisser le taiwanais Hon Hai rentrer encore davantage dans son capital. Rappelons que le groupe nippon et le numéro un mondial de la sous-traitance électronique ont signé en mars dernier un accord selon lequel Hon Hai entrera dans le capital de Sharp en 2013 à hauteur de 9,9 %. Mais compte de la situation actuelle de ce dernier, la part du taiwanais pourrait être finalement de 20 % afin de permettre au japonais de sortir la tête de l’eau.
Cette information n’a été ni confirmée, ni vraiment infirmée par les deux sociétés. Mais si elle s’avère exacte, cela pourrait constituer un jeu dangereux pour Sharp. A moins que le japonais ne sollicite d’autres partenaires – certains groupes japonais sont évoqués – afin de ne pas rester sous la seule mainmise du groupe taiwanais.