Dans ses usines chinoises, le premier sous-traitant mondial en électronique veut substituer, à la nomination des représentants syndicaux par les dirigeants de l’entreprise, un vote des employés à bulletin secret.
Révolution culturelle chez le sous-traitant en électronique Hon Hai Precision : ce dernier envisage en effet, dans ses usines chinoises (1,2 million de personnes), un vote des employés à bulletin secret pour l’élection des représentants syndicaux.
Jusqu’alors, les représentants syndicaux étaient plus ou moins désignés par les dirigeants des usines via un vote de façade. Pour idée, la présidente actuelle du syndicat de Hon Hai en Chine, Chen Peng, est un ancien bras droit de Terry Gou, le Pdg de Hon Hai.
Ce revirement de Hon Hai fait suite à une mise dans le collimateur des organisations mondiales des droits de l’homme, de la politique sociale du groupe qui s’est ainsi retrouvé empêtré dans des suicides, des dépassements d’horaires légaux et des sous-paiements.
Cette politique sociale a d’ailleurs débouché dernièrement sur des grèves et des émeutes.
Problème : Hon Hai Precision devra, avec l’aide de la Fair Labour Association, une association américaine des droits de l’homme mandatée par Apple (le premier client de Hon Hai), apprendre aux ouvriers ce qu’est le rôle d’un vrai syndicat et ce que signifie élire des représentants syndicaux…