Il s’agit du français Pixium Vision, de l’américain Second Sight et de l’allemand Retina Implant. Même si Second Insight a un peu d’avance, Pixium Vision propose des rétines permettant une vision plus précise.
La course à l’implantation de rétines artificielles, qui peuvent redonner une vue partielle à des patients aveugles, fait rage. En avril 2015, l’hôpital universitaire de Strasbourg et le CHU de Bordeaux ont implanté le système Argus II de l’américain Second Sight à des patients atteints de rétinite pigmentaire.
Ces interventions ont permis à des personnes atteintes de rétinite pigmentaire – maladie héréditaire entraînant une dégénérescence des photorécepteurs de la rétine, pouvant conduire à la cécité – de retrouver des perceptions visuelles.
En France, cette maladie concerne 40 000 personnes.
Et en février dernier, le CHU de Nantes a implanté un dispositif Iris II conçu et fabriqué par le francais Pixium Vision à un patient de 58 ans également atteint de rétinite pigmentaire.
Les systèmes de Pixium Vision et de Second Sight sont très semblables. Ils consistent en une caméra miniature logée dans des lunettes, en un module de traitement et de transmission sans fil de ces informations, et en un faisceau d’électrodes apposées à la surface de la rétine du patient.
Les signaux vidéo en provenance de la caméra sont transmis au module qui les transforme en signaux acceptables par le faisceau d’électrodes installé sur la rétine.
Ces impulsions électriques stimulent alors les cellules encore viables de la rétine. Et les informations transmises par le nerf optique au cerveau sont perçues par l’opéré comme des formes lumineuses.
Pour recouvrer une vision fonctionnelle, le patient doit encore apprendre à traduire ces formes lumineuses en objets connus. C’est tout un apprentissage qui est à refaire.
La différence entre le dispostif Iris II et l’Argus II de Second Sight provient de ce que l’Iris II s’appuie sur 150 électrodes au niveau de la rétine, soit « trois fois plus d’électrodes que pour celui de Second Sight », selon Pixium Vision.
En outre, Iris II a été conçu pour être retiré facilement sans problème pour la rétine.
L’Alpha AMS de Retina Implant se passe de caméra externe
Quant à l’allemand Retina Implant, il vient d’obtenir l’approbation des autorités européennes pour la implant Alpha AMS qui est une amélioration de l’implant Alpha IMS proposé en 2013.
Son système est à la fois plus confortable et plus complexe que l’Iris II et l’Argus II. Plus confortable pour le patient car il ne fait pas appel à une caméra externe : c’est l’implant qui sert de caméra et de transformateur des signaux optiques en signaux électriques, ce qui permet un plus grand confort de visualisation car celle-ci ne change pas après l’opération alors qu’avec une caméra intégrée dans les lunettes, pour suivre un objet, le patient doit tourner la tête.
Plus complexe, car l’installation de cet implant est une opération longue (8 heures).
Tous ces implants ont pour objectif le traitement de la rétinite pigmentaire. Mais il est une autre affection de la vue qui touche davantage de personnes âgées : la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).
Pour ce, Pixium Vision travaille à la mise au point d’un implant spécifique à 400 électrodes : Prima. De son côté, Second Sight étudie Orion, un dispositif qui sera implanté dans le cerveau.