Renault s’engagera à produire en France pour ses partenaires Nissan ou Daimler s’il parvient à La signature d’un accord avec les partenaires sociaux. Un tel accord permettra “de prendre des engagements sur l’affectation de volumes venant de ces partenaires”.
Renault s’engagera à produire en France de nouveaux véhicules pour ses partenaires Nissan ou Daimler s’il parvient à un “accord de compétitivité” avec ses syndicats, reposant notamment sur la flexibilité du temps de travail et des salaires, vient de préciser le groupe automobile.
Dans un communiqué, ce dernier explique que “la signature d’un accord avec les partenaires sociaux pour garantir la performance globale de Renault en France permettra de prendre des engagements sur l’affectation de volumes venant de nos partenaires”. Renault espère parvenir à un accord fin janvier ou début février.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a déclaré pour sa part que le Pdg de Renault, Carlos Ghosn, s’était engagé auprès de lui à produire de nouveaux véhicules Nissan pour mieux charger les usines Renault en France. “Je lui ai dit, je souhaite que Nissan se porte au secours des usines françaises et mette du travail sur les chaînes françaises”, a indiqué Arnaud Montebourg.
Le ministre, qui avait vivement critiqué en 2012 le plan de restructuration de PSA, a estimé que le plan de suppressions de postes annoncé par Renault “ne dépassait pas les lignes rouges fixées par le gouvernement”, car il ne prévoyait ni licenciement ni fermeture de site.
Lors des séances de négociations qui ont déjà eu lieu, Renault avait laissé entendre qu’il pourrait accueillir des productions supplémentaires de ses partenaires, mais il n’a pas encore pris d’engagement formel en la matière.
A ce jour, Renault et Nissan produisent déjà des voitures l’un chez l’autre, mais uniquement hors d’Europe. Nissan utilise ainsi une usine Renault au Mexique, tandis que Renault assemble des voitures dans une usine Nissan en Afrique du Sud et en Inde. En Europe, ces échanges sont cantonnés aux véhicules utilitaires.
Renault, qui détient 43,4% du japonais Nissan, a fait état d’une baisse de 6,3% de ses ventes mondiales en 2012, la vigueur du groupe à l’international n’ayant que partiellement compensé sa chute en Europe.