L’idée est de coupler la technologie d’accès TV conditionnel du Suisse aux procédés d’embrouillage et de tatouage numériques de contenus audiovisuels développés par Medialive. Bien implanté sur le marché des systèmes d’accès conditionnel pour programmes TV payants avec sa filiale Nagravision, le groupe suisse Kudelski s’est porté acquéreur de la société française Medialive, dont le siège est basé à Montrouge dans la proche banlieue parisienne. Créé en 2000, Medialive, qui entretenait un partenariat étroit avec Kudelski depuis plusieurs années, propose un procédé de protection des contenus audiovisuels particulièrement original qui consiste, non pas à crypter directement le contenu, mais à en soustraire une petite quantité d’informations pertinentes et à remplacer ces informations par des leurres. Une technique qui « embrouille » le signal sans le crypter au sens traditionnel du terme et qui produit un « objet de contrôle » formé par les données extraites, cet objet de contrôle n’étant transmis au récepteur qu’après paiement ou validation d’une autorisation d’accès.
Plus récemment, Medialive a élaboré un procédé de tatouage numérique individualisé du nom de m2mark, qui permet de tracer l’usage d’un contenu… et qui reste compatible avec les technologies traditionnelles d’accès conditionnel. La première démonstration « live » de ce procédé avait eu lieu sur le stand de… Nagravision, à l’occasion de l’édition 2008 du salon IBC d’Amsterdam, haut-lieu de rendez-vous de l’industrie du broadcast.