Cette start-up spécialisée dans la gestion de la supply chain a mis au point deux outils : le premier, dédié aux achats de composants électroniques, calcule les meilleurs prix d’achats possibles pour toute nomenclature pour les 4 mois à venir ; le second pointe les références à risque de la nomenclature pour les 4 mois à venir.
Créé il y a deux ans par deux jeunes entrepreneurs, Adrien Sandrini (à droite sur la photo), le directeur général actuel, et Lamar Williams (à gauche sur la photo), le directeur marketing et commercial, Precogs exposait à Productronica (Munich, du 12 au 15 novembre 2013).
Cette société spécialisée dans la gestion de la supply chain a mis au point deux outils qui vont intéresser au plus haut point toutes les entreprises qui achètent et utilisent des composants électroniques. Ils ont été commercialisés en septembre dernier.
Le premier, baptisé Cogmargin, permet à partir d’une analyse de données, de calculer les meilleurs prix d’achats possibles pour tous les composants d’une nomenclature, dans une fenêtre de 3 à 4 mois. Le second, dénommé Cogwatch qui s’interface à l’ERP de l’entreprise cliente, indique les références à risque (difficulté d’approvisionnement) toujours dans les 3 à 4 mois à venir.
Avec ces deux outils, Precogs commence par vérifier les références elles-mêmes grâce à des algorithmes développés par l’ENS de Cachan ; en cas d’erreur, ces algorithmes corrigent la référence.
Puis ces outils analysent les données relatives aux composants d’une nomenclature : ces données sont des informations internes à l’entreprise (prix payés pour les composants en question, pour des quantités données), incluses dans l’ERP de cette dernière, ainsi que des informations externes obtenues sur le web (sites de distributeurs…).
« Le marché des composants est très volatile », constate Adrien Sandrini. « Mais il y a des signes qui indiquent des pénuries ou des excès de stock en formation », poursuit-il.
Pour acheter avant la difficulté de livraison
Cogwatch permet d’affecter à chacune des références d’une nomenclature, un risque noté de 0 à 10 (0 pour “pas de risque du tout”, 10 pour une certitude de rupture de livraison). « On considère qu’au-dessus de 30, le risque de rupture de livraison est grand », annonce M. Sandrini.
L’outil Cogmargin vérifie que les prix négociés par le client sont avantageux par rapport aux prix accessibles via Internet (distributeurs), « c’est-à-dire que ces prix d’achats sont de l’ordre de 30 à 50% des prix sur Internet». « On oriente vers un prix d’achat possible à un moment donné compte-tenu de la situation du composant », précise le directeur général de Precogs. Après, c’est à l’acheteur de jouer.
Dans la pratique, « l’utilisation de Cogmargin permet une diminution globale de 8 à 10% par an sur les achats de composants en rythme de croisière et jusqu’à 20% lors de la première utilisation », nous a indiqué M. Sandrini.
Precogs est “fair play” puisque, dans le cas de Cogmargin, par exemple, dans un premier temps, cette entreprise fournit gratuitement au client des exemples de gains sur quelques références. Après engagement de ce dernier, la start-up se fait rémunérer au forfait.
Precogs a déjà pour client, un des 4 premiers sous-traitants français de l’électronique, ainsi qu’un grand équipementier. Aujourd’hui, cette entreprise s’appuie sur 4 personnes.