Photowatt dépose le bilan

Le 07/11/2011 à 14:53 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Le groupe, dont le siège est à Bourgoin-Jallieu (Isère), entend ainsi se placer sous la protection du tribunal “afin de rechercher une solution” pour son avenir.

Le fabricant de panneaux solaires Photowatt, en proie à de graves difficultés financières en raison d’une surproduction mondiale impactant les prix et à un resserrement de ses marchés en France, vient d’annoncer qu’il allait demander au tribunal de commerce de Vienne (Isère) son placement en redressement judiciaire.

Le groupe, dont le siège est à Bourgoin-Jallieu (Isère), entend ainsi se placer sous la protection du tribunal “afin de rechercher une solution” pour son avenir.

Le groupe, qui emploie 442 personnes, avait déjà envisagé la semaine dernière un projet de chômage partiel de deux mois afin de réduire ses stocks en diminuant sa production de moitié. Ces mesures de chômage partiel resteraient en vigueur pendant la période d’observation de la procédure de redressement. Le tribunal pourrait se prononcer dès la semaine prochaine. Un administrateur judiciaire serait nommé et assisterait la direction de l’entreprise dans la recherche de la meilleure solution en privilégiant l’emploi et la pérennité de l’entreprise, indique Photowatt.

Photowatt doit faire face à une concurrence par les prix venue d’Asie où les fabricants produisent dans des usines de capacités au moins dix fois supérieures et bénéficient de fortes économies d’échelle, précise-t-elle. Fondé en 1979 à Caen, Photowatt a longtemps fait figure de pionnier français de l’énergie solaire. Début 2011, le groupe, filiale du canadien ATS, avait déjà supprimé 72 emplois sur son site de Bourgoin-Jallieu.

“Le dépôt de bilan annoncé aujourd’hui par la société Photowatt est le résultat direct de l’incohérence de la politique menée par ce gouvernement dans le secteur du photovoltaïque. Des tarifs de rachat non dégressifs qui ont conduit à une spéculation financière constatée dès 2009 mais non régulée, d’où un moratoire brutal fin 2010, suivi du blocage des appels d’offres pendant presque 9 mois. Sans compter que, en l’absence d’une quelconque certification sur la qualité des panneaux (coût carbone, maintenance, recyclage…), ce sont majoritairement des panneaux chinois qui ont été installés”, a aussitôt réagi sur son blog, Geneviève Fioraso, député de l’Isère.

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