Le japonais Panasonic va supprimer la moitié de ses effectifs dans les semi-conducteurs. Il aurait déjà entamé des discussions avec le fabricant israélien TowerJazz pour lui vendre une partie de ses usines à l’étranger. Début octobre, la presse nippone avait aussi rapporté que Panasonic allait arrêter de produire des écrans plasma dès le printemps prochain.
Le géant de l’électronique japonais Panasonic va supprimer la moitié de ses effectifs dans les semi-conducteurs, soit 7000 emplois, mais proposera pour une partie des salariés concernés, de conserver leurs emplois à travers des transferts vers d’autres unités du groupe et des cessions d’usines, selon plusieurs médias japonais.
Le quotidien économique Nikkei a affirmé que le groupe comptait mener à bien cette opération d’ici à la fin mars 2015, et qu’il a déjà entamé des discussions avec le fabricant israélien TowerJazz pour lui vendre une partie de ses usines à l’étranger. Hors de l’archipel, Panasonic dispose de sites de production de semi-conducteurs en Chine, en Indonésie, en Malaisie et à Singapour. Au Japon, où il dispose d’usines dans les préfectures de Toyama et Niigata (centre-nord), Panasonic prévoit surtout de transférer des employés dans d’autres activités du groupe, a précisé le journal. Selon le Nikkei, l’entreprise se prépare à enregistrer une charge de 50 milliards de yens (375 millions d’euros) dès l’exercice comptable d’avril 2013 à mars 2014 pour financer une partie de ces réductions d’effectif.
L’agence de presse Jiji, qui a diffusé des informations similaires, a souligné que le groupe voulait concentrer ses forces sur les semi-conducteurs utilisés dans l’automobie et les équipements industriels, et se retirer de la fabrication de ceux présents dans les téléviseurs et les téléphones mobiles, moins rentables.
Officiellement, Panasonic a indiqué n’avoir “rien décidé” pour le moment, tout en reconnaissant “étudier sa stratégie dans le secteur des semi-conducteurs”. Dans le cadre d’une restructuration menée depuis 2008, le groupe japonais envisagerait en outre de vendre le siège de sa filiale Sanyo, à Osaka (centre-ouest du Japon). Début octobre, la presse nippone avait de plus rapporté que Panasonic allait arrêter de produire des écrans plasma dès le printemps prochain.
Le géant japonais a subi d’importantes pertes nettes de plus de 750 milliards de yens (5,7 milliards d’euros) lors de chacun des deux derniers exercices. Via des cessions de sites et suppressions de postes, Panasonic a diminué ses effectifs mondiaux de 20% entre mars 2011 et mars 2013, ce qui les a fait passer de près de 367 000 à moins de 294 000 salariés. En mai dernier, il a annoncé 5 000 nouvelles suppressions d’emplois dans son activité d’équipements pour l’automobile et l’industrie. Fin septembre, il a annoncé céder le contrôle de sa filiale d’équipements médicaux au fonds d’investissement américain KKR pour plus d’un milliard d’euros et l’arrêt de son activité de smartphones grand public au Japon.