Le P-dg d’Orange, Stéphane Richard, a estimé que Bouygues pourrait détenir 10% à 15% du nouvel ensemble.
Orange vient d’annoncer qu’il a dépassé ses objectifs financiers et stabilisé l’Ebitda, porté par la forte dynamique commerciale du très haut débit. Le chiffre d’affaires s’établit à 40,236 milliards d’euros en 2015, quasi stable par rapport à l’année précédente à base comparable (-0,1%) après une baisse de 2,5% en 2014. Le chiffre d’affaires a été en croissance pour le deuxième trimestre consécutif (+0,1% au 4è trimestre après +0,5% au 3è trimestre), tiré par l’évolution favorable de la France et de la zone Europe.
Les investissements (6,486 milliards d’euros en 2015) sont en augmentation de 9,3% et représentent 16,1% du chiffre d’affaires (+1,4 point par rapport à l’année précédente). En ligne avec le plan stratégique Essentiels2020, les investissements dans la fibre en Europe sont en forte croissance (+55% par rapport à 2014), notamment en France. Les investissements dans les réseaux mobiles restent soutenus avec le renouvellement des réseaux d’accès mobiles et la poursuite du déploiement de la 4G.
L’activité commerciale du groupe au 4è trimestre 2015 s’inscrit dans la continuité des bons résultats des trimestres antérieurs. Au 31 décembre 2015, la 4G totalise près de 18 millions de clients en Europe (soit une multiplication par 2,3 en un an) et la fibre compte 1,882 million de clients (multiplication par 2,7 en un an).
Le résultat net s’élève à 2,958 milliards d’euros en 2015, soit une augmentation de 1,733 milliard d’euros par rapport à 2014, liée notamment à l’évolution favorable des résultats opérationnels, à la diminution de la charge d’impôts et au résultat net des activités en cours de cession.
Bouygues Télécom valorisé autour de 10 milliards d’euros
Par ailleurs, le groupe a confirmé en début d’année la reprise de discussions en vue d’un rapprochement avec Bouygues Télécom. Elles devraient encore prendre plusieurs semaines avant d’aboutir à une décision.
Stéphane Richard, P-dg d’Orange, a évoqué certains éléments du montage du rachat de Bouygues Télécom par Orange. Interrogé sur le niveau de la participation que Bouygues pourrait obtenir si la transaction se concrétisait, il a déclaré qu’une fourchette de 10% à 15% constituait “un ordre de grandeur réaliste”. Interrogé sur la valorisation de 10 milliards d’euros sur laquelle se base le groupe Bouygues pour sa filiale télécom, Stéphane Richard a estimé qu’il ne serait pas concevable que l’on puisse s’éloigner beaucoup de ce prix de référence. L’Etat, qui détient 23% de l’opérateur et souhaite rester l’actionnaire de référence, comprend l’intérêt de l’opération, a-t-il ajouté.