Olympus, déstabilisé par une fraude comptable évaluée à 1,7 milliard de dollars, envisage de supprimer 2500 emplois et de céder une participation à Sony ou à Panasonic pour consolider ses finances, rapportent les médias japonais

Nouveau déboire d’un fleuron de l’électronique grand public japonaise, cette fois dans le domaine de l’imagerie. Olympus, déstabilisé par une fraude comptable évaluée à 1,7 milliard de dollars (1,36 milliard d’euros), envisage en effet de supprimer 2500 emplois et de céder une participation à Sony ou à Panasonic pour consolider ses finances, rapportent les médias japonais cités par l’agence Reuters.

Les suppressions de postes envisagées, qui représentent environ 7 % de l’effectif total, toucheront principalement la division appareils photos, déficitaire, et résulteront d’une diminution du nombre des usines du groupe hors Japon, selon le quotidien économique Nikkei, qui précise qu’elles devraient être annoncées le 8 juin.

Sony et Panasonic tiennent la corde pour entrer au tour de table d’Olympus, croit savoir de son côté Asahi, qui ajoute que le candidat retenu déboursera plusieurs centaines de millions de dollars pour une participation de plus de 10 %. La décision est attendue fin juin, selon Asahi.

Sony et Panasonic ont eux-mêmes fait état récemment de restructurations dues à une année fiscale difficile, payant lourdement les conséquences du séisme et du tsunami du 11 mars 2011. Panasonic envisage de se séparer de la moitié des 7000 salariés de son siège social après avoir supprimé 17 000 postes au cours de l’exercice fiscal clos le 31 mars. Sony a de son côté annoncé la suppression de 10 000 postes.