Ce sera le quatrième plan de licenciements collectifs depuis que Nokia a acquis Alcatel-Lucent début 2016.
L’équipementier télécoms Nokia vient d’annoncer la suppression de 1233 emplois en France, provenant des activités d’Alcatel-Lucent, soit un tiers des effectifs de cette filiale dans l’Hexagone. Le groupe prévoit de supprimer 402 postes à Lannion (Côtes-d’Armor) sur 800 salariés, et 831 postes sur le site de Nozay (Essonne) qui emploie 2 900 salariés, ont précisé à l’AFP les représentants du personnel, à l’issue d’un comité social et économique (CSE) qui s’est tenu ce 22 juin.
Ce sera le quatrième plan de licenciements collectifs depuis que Nokia a racheté Alcatel-Lucent début 2016, a indiqué dans un communiqué l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT et CFTC d’Alcatel-Lucent.
“Le groupe prévoit un plan de départs volontaires et des solutions de reclassement”, précise un communiqué de la direction du groupe. Les emplois supprimés vont concerner des postes de R&D ainsi que des fonctions support. Ces suppressions de postes s’inscrivent “dans le cadre d’un plan mondial de réduction des coûts” lancé fin 2018, indique Nokia, qui veut “intensifier ses efforts pour améliorer sa compétitivité et garantir sa performance à long terme”.
“L’objectif est d’accroitre l’efficacité opérationnelle, d’améliorer la productivité et de gagner en agilité en matière de R&D, afin de renforcer la position concurrentielle et garantir la performance à long terme du groupe”, souligne Nokia. Trois autres filiales françaises de Nokia, Radio Frequency Systems (RFS), Nokia Bell Labs France (NBLF) et Alcatel Submarine Networks (ASN), demeurent en dehors du périmètre de ce projet, ajoute la direction.
En 2016, lors du rachat d’Alcatel-Lucent, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie, avait imposé à Nokia de maintenir et d’augmenter les emplois en R&D en France. Quatre ans plus tard, ces engagements ont pris fin et la firme finlandaise a décidé de mettre en place un nouveau plan social pour sa branche française.