Nokia a fait des promesses au gouvernement français en s’engageant notamment à augmenter les effectifs de R&D de 25 % (soit 500 postes additionnels) et en maintenant le nombre total d’emplois en France pour une durée de deux ans suivant la finalisation de l’opération.
Suite à l’annonce de l’achat d’Alcatel-Lucent par Nokia par échange d’actions, le ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, est sorti de sa réserve, en soulignant les garanties données par Nokia “pour développer l’emploi et les activités de R&D en France ainsi que pour soutenir les écosystèmes d’innovation français”.
“Ainsi, les sites de Villarceaux et de Lannion seront au cœur de la R&D du nouvel ensemble. Ils verront leur activité renforcée sur les technologies du futur : les communications mobiles de cinquième génération (5G), la virtualisation des réseaux, la cybersécurité et les faisceaux hertziens”, affirme le ministre.
Plus spécifiquement, Nokia s’est engagé face aux pouvoirs publics français, à :
– augmenter les effectifs de R&D de 25 % (soit 500 postes additionnels) et les maintenir à ce niveau pendant au moins les quatre ans suivant la finalisation de l’opération, incluant l’embauche de 300 jeunes diplômés ;
– maintenir le nombre total d’emplois en France, sur la base des effectifs d’Alcatel-Lucent à l’issue du plan Shift, pour une durée de deux ans suivant la finalisation de l’opération ;
– localiser en France le pilotage de l’activité d’innovation et de recherche au plan mondial pour le nouveau groupe, ce qui inclut notamment la recherche dans les réseaux et les Bell Labs ;
– renforcer les sites de Lannion et de Villarceaux en faisant de la France un centre d’excellence majeur du groupe pour la 5G, les small cells, la cybersécurité, les plateformes de gestion des réseaux IP et les faisceaux hertziens;
– développer, à hauteur de 15 M€ par an, des plates-formes de test mutualisées ouvertes aux partenaires extérieurs dans le domaine des communications mobiles de 5è génération, de l’internet des objets et de la virtualisation de réseau, initiatives bénéfiques pour l’ensemble de la filière des équipements télécoms en France et inscrite dans les plans de la nouvelle France industrielle ;
– soutenir, à hauteur de 5 M€ par an, le monde académique, en confirmant le rôle structurant du groupe dans le soutien à la recherche;
– mettre en place un fonds de 100 M€ ayant vocation à intervenir en priorité dans le domaine de l’internet des objets, de la cybersécurité et des plates-formes de réseaux de nouvelle génération pour lesquels la France présente de nombreuses entreprises, notamment des start-up de pointe.