LFoundry : une douzaine d’offres de reprise

Le 22/05/2014 à 11:25 par Jacques zzSUEAYGhcIE

Une douzaine d’offres ont été déposés, mais “il n’y a aucun projet d’entreprise sérieux pour une reprise de l’activité”, selon les salariés de LFoundry.

Une douzaine d’offres de reprise de l’outil industriel de l’usine de semi-conducteurs LFoundry du Rousset , en liquidation judiciaire depuis le  26 décembre 2013, viennent d’être étudiées par le tribunal de commerce de Paris, selon l’AFP qui cite Maître Fiodor Rilov, l’avocat des anciens salariés de l’usine.

Le projet de société coopérative de production (Scop), envisagé par les salariés, n’a finalement pas été déposé. “N’ayant reçu le soutien ni de l’État, ni le soutien d’un investisseur amenant des fonds propres suffisament importants, nous ne pouvions pas poursuivre la démarche de la Scop”, a expliqué Maître Rilov.

“N’importe quel projet de relance sur le site exige qu’il y ait des fonds propres massifs, souligne-t-il. Sans cela, il n’est pas possible de poursuivre l’industrie sur le site de Rousset, sauf à vouloir faire un coup de com”, faisant sans doute allusion à l’un des projets déposés.

“Les salariés ont fait savoir au tribunal leur position extrêmement claire : il n’y a pas à ce jour de candidat ayant un projet d’entreprise sérieux pour une reprise de l’activité”.

Les salariés “souhaitent donc que la liquidation puisse, au terme de cette procédure de vente, recueillir le maximum de fonds afin que la totalité du personnel puisse éventuellement recevoir une aide supplémentaire et que des mesures d’accompagnement supplémentaires puissent être financées”.

Les salariés se concentrent donc sur les différentes actions en justice lancées contre les anciens propriétaires. Ils reprochent au géant américain Atmel d’avoir sciemment revendu en 2010 le site au groupe allemand LFoundry, alors déjà en difficulté, afin qu’il ferme l’entreprise à moindre coût.

Ils ont ainsi engagé une action collective (“class action”) à New York pour faire annuler la cession de 2010 et visant également à démontrer la responsabilité d’Atmel à l’égard des salariés. Une première audience est programmée le 6 juin.

L’usine du Rousset, près d’Aix-en-Provence employait près de 600 salariés à sa fermeture. Tous les salariés ont été licenciés à l’exception de quelques employés payés par le liquidateur pour préserver le site et éviter qu’il ne se dégrade.
 

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