Les ex-Jabil France attendent l’argent qui leur est dû

Le 02/02/2011 à 13:56 par Didier Girault

Les 13 millions de dollars empruntés à Jabil France par l’acheteur de Brest et Gallargues et les 6,5 M$ de factures dus par Jabil.

«Depuis le 31 janvier dernier, 85 % des employés des ex-Jabil Brest et Gallargues sont à l’arrêt», indique Serge Roudaut, délégué syndical FO de Competence France (ex-Jabil France incluant les sites de Brest et de Gallargues).

Les raisons : un manque de trésorerie pour payer les fournisseurs, manque notamment dû à l’emprunt de 15 millions de dollars fait par l’acheteur Mercatech à l’entité Jabil France, en juillet 2010, lors de la vente de Jabil France à ce fonds américain (qui aurait cependant restitué 2 M$ en août).
Ainsi qu’une baisse conséquente, en fin d’année 2010, des commandes des principaux clients. Le portefeuille de commandes d’Alcatel est aujourd’hui quasiment vide; en décembre dernier, IBM a délocalisé la production de Gallargues en Chine; et Jabil, qui est un sous-traitant de Mentor, va cesser de faire fabriquer les matériels de ce dernier à Brest.

Bilan : la situation de Brest et de Gallargues est quasiment désespérée.
FO souligne combien il est étonnant que cette situation se soit dégradée si rapidement alors que le plan à trois ans présenté en août 2010 aux salariés de Brest et de Gallargues par les dirigeants de Jabil France, devenus dirigeants de Competence France (Brest et Gallargues), montrait un avenir serein.

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