La Commission européenne demande que des mesures soient prises pour empêcher le transfert d’informations sensibles entre entre Airbus et Arianespace afin d’empêcher les flux d’informations susceptibles de nuire à la concurrence.
La Commission européenne vient d’approuver le projet d’acquisition du spécialiste européen des lancements spaciaux Arianespace par Airbus Safran Launchers, une coentreprise entre Airbus Group et Safran, à condition que des mesures soient prises pour empêcher le transfert d’informations sensibles entre les deux sociétés.
La Commission a annoncé que les entreprises avaient accepté de mettre en place des “pare-feux” entre Airbus et Arianespace afin d’empêcher les flux d’informations susceptibles de nuire à la concurrence. L’autorité de régulation craignait que de tels transferts d’informations affaiblissent le caractère concurrentiel des appels d’offres et entraînent une baisse de l’innovation dans les marchés des satellites et des services de lancement.
Les entreprises concernées se sont également engagées à prendre de mesures pour restreindre la mobilité des employés entre elles.
L’avionneur et l’équipementier avaient regroupé il y a deux ans leurs lanceurs dans une coentreprise à 50-50, Airbus Safran Launchers (ASL), afin de riposter à la montée en puissance de l’américain SpaceX. ASL a notamment pour mission de piloter le programme Ariane 6, la fusée destinée à succéder à partir de 2020 à Ariane 5.