La nouvelle entité réalisera un chiffre d’affaires de plus de 15 milliards d’euros et bénéficiera d’un carnet de commandes approchant les 60 milliards d’euros.
Les conseils d’administration d’Alstom et de Siemens ont approuvé ce mardi le principe d’un apport par Siemens de ses activités de mobilité à Alstom, en contrepartie d’une prise de participation de 50% au capital du nouvel ensemble sur une base pleinement diluée.
Cette alliance fera émerger un champion franco-allemand de la construction et de la signalisation ferroviaires, numéro un mondial sur le segment porteur de la signalisation et n°2 mondial du matériel roulant. La nouvelle entité réalisera un chiffre d’affaires de plus de 15 milliards d’euros et bénéficiera d’un carnet de commandes approchant les 60 milliards d’euros. Cette opération devra être soumise aux différentes autorités de concurrence compétentes avant d’être conclue fin 2018.
Le gouvernement français soutient ce “rapprochement entre égaux”, car il estime qu’il assure à Alstom “un solide ancrage européen pour servir les marchés mondiaux, une compétitivité renforcée et un actionnariat stable”. “Forte de la complémentarité entre ces deux groupes, la nouvelle entité sera dotée de moyens accrus et pérennes afin de continuer à investir et à innover pour conquérir de nouveaux marchés”, indique un communiqué émis par Bercy.
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire voit dans cette opération un intérêt tant du point de vue industriel qu’en termes de préservation de l’emploi. Siemens s’est notamment engagé formellement sur la localisation du siège du groupe et la cotation en France, la nomination du directeur général d’Alstom à la tête du nouvel ensemble, la préservation des emplois et des sites industriels français ainsi que le maintien des investissements de la R&D en France. Ces engagements sont pris pour une période de quatre ans à compter de la réalisation effective du rapprochement.