Lacroix a délivré ses résultats pour le premier semestre, qui font apparaître un recul annuel de 4,9% de ses ventes, à 350,3M€.
Rappelons que le chiffre d’affaires consolidé n’inclut pas le segment Ville-Mobilité (regroupant les pôles d’activités Trafic et V2X), qui est désormais traité en tant qu’« activité abandonnée ». Cela fait suite au projet de cession du segment City-Mobilité dans le cadre de la réorganisation annoncée en mai 2024. Pour sa part, l’Ebitda courant s’est établi à 18,3M€, contre 23,6M€ précédemment. Sa marge atteint 5,2%, contre 6,3%. Lacroix attribue cette baisse à Lacroix Electronics North America : sans cette filiale, le Français affirme que sa marge aurait atteint 7,9% du chiffre d’affaires, à comparer aux 6,9% atteints au cours du 1er semestre de 2023.
Concernant l’activité Electronique, celle-ci enregistre un chiffre d’affaires de 268,1M€, en recul de 9,1% par rapport au premier semestre 2023 – qui représentait toutefois une « base de comparaison très élevée, en raison du fort rattrapage qui a accompagné la normalisation des approvisionnements en composants électroniques ». En Europe, les ventes ont certes augmenté dans les secteurs de l’industrie et de l’avionique, mais ont fléchi dans l’automobile et le segment HBAS (home & building automation systems). C’est encore une fois la filiale américaine qui plombe les résultats, à cause d’une demande en berne et de « perturbations liées à la restructuration en cours de l’activité ». Résultat, l’Ebitda courant de l’activité s’établit à 5,8M€, soit une marge de 2,2% contre 4,6% un an plus tôt. A l’opposé, selon Lacroix, la stabilité du taux de rentabilité en Europe « reflète une excellente maîtrise opérationnelle des coûts de personnel et d’approvisionnement », faisant écho à la « bonne » performance des sites français et allemand de Beaupréau et de Willich, sans compter la « poursuite d’une politique tarifaire exigeante sur l’ensemble du portefeuille clients ». Inversement, outre-Atlantique, « le retour au contrôle opérationnel n’a pas encore eu d’impact visible sur la rentabilité au premier semestre 2024 ».
Face à cette situation, le plan d’action lancé en 2023 continue avec l’intégration complète de l’entité dans Electronics EMEA et l’arrivée fin août d’un nouveau directeur général, tandis que se poursuit la montée en cadence de la nouvelle usine mexicaine de Juarez. En dépit des difficultés rencontrées par Lacroix Electronics North America, la société campe sur la « pertinence stratégique indéniable » de sa filiale. Globalement, elle demeure « sereine » à moyen terme et prépare une feuille de route 2025-2027 basée sur la poursuite du déploiement des piliers stratégiques du plan Leadership 2025.