Selon Reuters, Smic  a annoncé le 17 mars son intention d’investir dans un projet de 2,35 milliards de dollars. Mené de concert avec le gouvernement de Shenzhen, le fondeur souhaite fabriquer 40.000 wafers par mois dans la ville chinoise dès 2022.

Le plus grand fabricant de puces chinois, Smic (Semiconductor Manufacturing International Corp), a déclaré vouloir investir 2,35 milliards de dollars (1,97 milliards d’euros) dans un projet d’usine, en étant associé au gouvernement chinois de Shenzhen. Cette collaboration s’établirait par le biais de Shenzhen Major, la société gouvernementale de Shenzhen ; celle-ci devrait prendre une participation n’excédant pas plus de 23% dans la filiale Smic Shenzhen – l’opérateur prévu du projet – dans le cadre d’un accord-cadre de coopération avec Smic, ce dernier détenant environ 55%. L’opérateur a précisé que “la société et le gouvernement de Shenzhen inciteront conjointement d’autres investisseurs tiers à compléter l’apport en capital restant”. Ce projet « se concentrera sur la production de circuits intégrés et de services techniques de 28 nanomètres et plus, dans le but d’atteindre une capacité de production éventuelle d’environ 40.000 tranches de 12 pouces par mois », le tout à l’horizon 2022.

Cette extension de ses capacités de production permettra au fondeur, présent sur la liste noire américaine depuis fin 2020, de reprendre un peu d’air, dans un contexte de pénurie et de forte demande mondiale de puces, alimenté par la crise sanitaire. Zhao Haijun, co-P-dg de Smic, a déclaré en effet que ses usines fonctionnaient « à plein régime » depuis plusieurs trimestres. De son côté, le conseil d’administration juge que l’apport en capital au Smic Shenzhen aura pour effet « d’élargir son échelle de production, de faire progresser son service de nanotechnologie et ainsi d’obtenir un rendement plus élevé ».