Après le véto du président Obama et le retournement de l’attitude du ministère allemand de l’économie, le fonds d’investissements chinois jette l’éponge.
Le fonds chinois d’investissements Fujian Grand Chip (FGC) renonce à l’acquisition d’Aixtron, fabricant allemand d’équipements de déposition à destination du semi-conducteur. C’est en mai 2016 que FGC avait annoncé le rachat d’Aixtron, par le biais de sa filiale allemande Grand Chip Investment, au prix de 6 euros l’action, ce qui représentait un montant total d’acquisition de 670 millions d’euros.
Depuis, il y a eu, en octobre, un retournement de l’attitude de Berlin (d’abord favorable à cette opération) : le ministère allemand de l’économie a interdit cette acquisition, requérant du temps pour étudier plus à fond les implications de l’opération. Puis, ce mois de décembre, le président Obama a fait publier un décret pour l’interdiction de cette acquisition du fait de risques pour la sécurité nationale américaine. En effet, Aixtron fournit des entreprises travaillant pour le militaire (en particulier Northrop Grumman).
La position de Berlin par rapport à ce rachat n’étant pas définitive, FGC aurait pu circonscrire son offre aux seules activités européennes d’Aixtron. Mais, in fine, le chinois a choisi de jeter l’éponge. D’une manière générale, il y a une méfiance grandissante des occidentaux par rapport à l’appétit chinois pour les nouvelles technologies. En tout cas, Aixtron (713 personnes, quelque 200 M€ de chiffre d’affaires) devra trouver un autre partenaire financier.