La réorganisation menée par ce sous-traitant sarthois en électronique a porté ses fruits: le Tribunal de commerce du Mans vient de valider le plan de redressement présenté aux créanciers. La Snees sort de la procédure et affiche ses ambitions…
Dans le contexte économique difficile qui est celui de l’Europe de l’Ouest, notamment de la France, les petites victoires sont à signaler.
La Snees, un sous-traitant en électronique basé à Sablé-sur-Sarthe (72), vient de voir le plan de redressement qu’elle a présenté à ses créanciers validé par le Tribunal de commerce du Mans, le 2 juillet dernier. Cela, un an seulement après le démarrage de la procédure de redressement.
«La Snees s’est profondément restructurée et cette réorganisation lui a permis de retrouver l’équilibre de ses comptes tout en préservant sa capacité d’investissements», annonce Philippe Monnier, le directeur de la PME.
Cette réorganisation était devenue impérative du fait d’une baisse conséquente de l’activité à destination de l’automobile.
Cette baisse avait elle-même entraîné, depuis 2010, une chute des résultats: 6,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010, 5,8 M€ en 2011 et 4,5 M€ en 2012.
Cette réorganisation ne s’est pas faite sans mal: en un an, deux vagues de licenciements ont réduit de 66 à 40, le nombre des emplois.
Toutefois, aujourd’hui, «la Snees est redimensionnée pour le type de marché qu’elle vise», indique M. Monnier.
Avec l’appui d’un atelier tunisien dédié aux opérations nécessitant des interventions manuelles conséquentes, le sous-traitant sarthois cible préférentiellement trois domaines: l’éclairage à LED – pour lequel il dispose de machines permettant la pose de tout type de LED, traditionnel et CMS -, le médical et l’industriel – ce dernier secteur inclut notamment les contrôles d’accès, les compteurs à eau, à gaz…
Alors qu’auparavant, la PME misait principalement sur les grandes séries (de 10 000 à 30 000 pièces) requises par l’automobile, dorénavant, elle cible davantage les petites et moyennes séries ainsi que les prototypes qui constituent le quotidien de la demande en provenance du secteur industriel. Il y a deux ans, la société avait opportunément investi dans des équipements adaptés à cette nouvelle donne.
La Snees peut prendre en charge la totalité d’un projet: elle regroupe en effet un bureau d’études (2 personnes), un service d’industrialisation, un service dédié aux achats de composants, un atelier de production et de test, et une activité d’intégration de matériels.