La fermeture de l’usine de Freescale à Toulouse, prévoyant 821 suppressions d’emplois à partir d’octobre 2011, a été repoussée au printemps 2012 pour répondre à la demande des clients sur des produits en fin de vie.

La fermeture de l’usine de Freescale à Toulouse, annoncée en 2009 et prévoyant 821 suppressions d’emplois à partir d’octobre 2011, a été repoussée de plusieurs mois, probablement au printemps 2012, pour répondre à la demande des clients, selon la direction et les syndicats de ce site.

L’intersyndicale CGT-CFTC y voit le signe de “la viabilité” de l’usine et a demandé du plan social (PSE), à la différence des autres organisations syndicales (FO et CFE-CGC). Pour le directeur de l’usine toulousaine du groupe américain, Denis Blanc, l’interprétation de la CGT est “absurde”. “J’ai annoncé le report du 1^er octobre au 31 décembre 2011 de la notification des licenciements, car nous devons produire jusque là pour permettre aux clients de constituer des stocks avant l’arrêt définitif de nos productions, rien de plus”, a-t-il déclaré. Pour la direction, ce report ne remet pas en cause la décision prise en avril 2009 de fermer l’atelier de fabrication jugé “obsolète”. Il a assuré que “plus de la moitié des effectifs a déjà une solution de reclassement”.

Si l’arrêt de l’activité de production à Toulouse est donc confirmée, l’activité de R&D devrait se renforcer avec 350 chercheurs dédiés à la technologie analogique sur un total de 500. “Cette année, nous aurons embauché cinquante ingénieurs dont 80 % correspondent à des créations de postes”, assure la direction européenne de Freescale.

Une vingtaine de brevets est déposée tous les ans par les équipes toulousaines de Freescale. Ce sont elles qui ont notamment mis au point le système “start and stop” sur les voitures qui permet de couper le moteur au feu rouge, et désormais largement commercialisé et intégré dans de nombreuses gammes de véhicules.