Actuellement propriété du groupe allemand du même nom, l’usine de Rousset pourrait être acquise pour une cinquantaine de millions d’euros par la société d’investissement saoudienne Taqnia.
L’usine française de LFoundry, qui emploie 700 personnes au Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, pourrait changer d’actionnaire d’ici l’été. Actuellement propriété du groupe allemand du même nom en proie à des difficultés financières, elle pourrait être acquise pour une cinquantaine de millions d’euros par la société d’investissement et de développement technologique Taqnia, propriété du fonds d’investissement public (PIF) du Royaume d’Arabie Saoudite, selon le site Internet de “L’Usine Nouvelle”.
La moitié de cette somme, soit environ 25 millions d’euros, devrait servir à des investissements de R&D et d’innovation. C’est justement ce qu’avait prévu d’investir le groupe allemand dans l’usine française en septembre dernier, mais il n’en avait manifestement pas les moyens. Un conflit entre le site français et son propriétaire allemand, qui avait donné lieu à une plainte pour abus de biens sociaux déposé par le comité d’entreprise et des délégués du personnel de l’usine, avait été révélé en septembre en même temps que des négociations avec un investisseur saoudien qui ne sont donc toujours pas achevées.
Par la suite, l’ancien Pdg, Jean-Pierre Delesse, avait été nommé directeur des opérations marketing au niveau du groupe, et avait dû céder sa place à Jean Vaylet, qui connaît bien le site de Rousset puisqu’il était ancien vice-président d’Atmel (la société qui avait vendu ce site à LFoundry en 2010).
Toujours selon “L’Usine Nouvelle”, le site français de LFoundry, qui est “dans une phase de transition délicate pour sa trésorerie” voudrait également prolonger au-delà de juillet 2013 le contrat de sous-traitance que lui avait accordé Atmel pour trois ans, et sans lequel son chiffre d’affaires chuterait sensiblement.
Parallèlement, la presse italienne a fait état récemment de discussions pour l’acquisition de l’usine Micron d’Avezzano employant plus de 1600 salariés par la société-mère allemande de LFoundry, sans doute en partie grâce aux fonds qu’elle pourra obtenir de la vente de sa filiale française.