La fin du contrat de sous-traitance accordé pour trois ans par Atmel et le retrait d’une offre de partenariat par un Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie Saoudite ont nettement accru les dettes de l’usine de Rousset.
La filiale française de LFoundry, dont l’usine de semi-conducteurs de Rousset (Bouches-du-Rhône) emploie 700 personnes dont 80 en CDD, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, selon une source syndicale. La procédure a été accompagnée d’une période d’observation de six mois.
L’annonce, qui a été faite le 28 juin aux syndicats lors d’un comité extraordinaire d’entreprise sur le site de Rousset, devrait s’accompagner d’un plan de réduction de personnel.
Le site connaît une situation financière délicate depuis la vente par Atmel, en 2010, de son unité de fonderie de semi-conducteurs à l’Allemand LFoundry.
Selon les syndicats, les commandes ont chuté d’environ 30% depuis le début du mois d’avril en raison de la non reconduction d’un contrat avec le groupe américain Atmel pour la production de tranches de silicium qui prend fin en juin.
L’échéance du contrat de sous-traitance accordé pour trois ans par le groupe américain et le retrait au mois d’avril d’une offre de partenariat par un Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie Saoudite ont nettement accru les dettes de l’entreprise.
“A ce jour, aucune négociation n’est plus engagée entre Atmel et LFoundry. Si cette situation doit perdurer, c’est la mort assurée du site dans moins d’un an”, a déclaré Stéphane Vayre, secrétaire général du syndicat Sud, à l’agence Reuters.