Le groupe estime que le programme A350 XWB assurera 34000 emplois directs en Europe. La quote-part française serait de l’ordre de 17000 personnes dont plus de 13000 emplois directs pour la région Midi-Pyrénées. A terme cependant, faute de nouveau grand programme prévu dans les 10 ans, 2000 emplois pourraient être menacés par la baisse de charge en France.
Le nouvel Airbus A350, dont le premier exemplaire vient d’être livré à Qatar Airways, représente pour la région Midi-Pyrénées, une enjeu économique bien plus important que les effectifs de la chaîne de montage toulousaine. Celle-ci a démarré avec environ un millier de compagnons mais à terme, en 2018, lorsque le rythme de production de croisière de 10 avions par mois sera atteint, elle devrait employer 1800 personnes, selon les prévisions du constructeur européen.
Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg industriel mis en place par Airbus qui produit les divers éléments de ses avions dans ses usines allemandes, françaises, anglaises et espagnoles, avant de les faire converger avec ses avions cargo Beluga vers le site d’assemblage final (sauf pour l’A380, dont les énormes tronçons ne peuvent voyager que par bateau et par route).
Pour l’A350, 12500 salariés d’Airbus participent actuellement dans toute l’Europe à ce mécano industriel en comptant les bureaux d’études et les personnels de production. On arrive même à 16500 personnes en y ajoutant les sous-traitants travaillant sur le programme, estime-t-on chez Airbus .
Près de la moitié de ces employés sont français et comme Toulouse et sa région constituent 80% de la puissance industrielle de l’avionneur en France, ce sont 6500 à 7000 personnes qui travaillent actuellement sur le programme en Midi-Pyrénées.
A l’horizon 2018, l’ensemble de ces chiffres pourraient doubler si le succès de l’avion se confirme et qu’Airbus en produit effectivement 10 par mois, soit un objectif de 2500 avions en 20 à 30 ans.
Le groupe estime que le programme A350 XWB (extra wide body) assurera alors 34000 emplois directs en Europe (25000 chez Airbus, plus les sous-traitants) en produisant à la fois la version initiale A350-900 de 315 passagers et la future version allongée A350-1000 qui pourra accueillir 369 passagers. La quote-part française serait de l’ordre de 17000 personnes dont plus de 13000 emplois directs pour Midi-Pyrénées.
L’accroissement des effectifs devrait concerner essentiellement la production, mais Airbus se veut rassurant pour les bureaux d’études qui ont encore beaucoup de travail pour développer la version 350-1000.
A terme cependant, faute de nouveau grand programme prévu dans les 10 ans, 2000 emplois pourraient être menacés par la baisse de charge en France, dont 1500 en Midi-Pyrénées, mais sans drame social selon Airbus. Soit un solde de plus de 10000 emplois garantis dans la région.
La progression des effectifs liés à l’A350 ne se traduira pas sans doute désormais par beaucoup d’embauches nettes, mais bien davantage par des redéploiements, y compris d’une partie des effectifs de la branche défense espace d’Airbus groupe (ex-EADS) qui est engagée dans un plan de suppressions d’emplois.