Les syndicats CGT et FO veulent obtenir un accord de PSE qui laisse aux 75 salariés licenciés « un espoir de retrouver un travail et de vivre décemment dans l’attente de concrétiser cet espoir ».
La direction de Jabil Brest a démarré la procédure de fermeture de l’usine alors que les syndicats CGT et FO contestent toujours le bien-fondé de cette décision, affirmant que « ces 75 licenciements, comme les 70 licenciements de 2014, n’ont aucun motif économique au sens de la loi ».
Ils estiment que « le groupe Jabil a délibérément mis l’usine en situation de perte d’exploitation en refusant de mettre en œuvre, entre 2002 et 2012, les accords et engagements signés en 2002 pour trouver de nouveaux clients ».
Et que « le groupe a tout mis en œuvre depuis mi-2013 pour faire partir le principal client Alcatel Lucent Entreprise en Roumanie, ainsi que l’a démontré l’expert du Comité d’entreprise dans son rapport d’alerte du 2 avril 2015 ».
Enfin, ils remarquent que « la perte générée sur les années 2016-2017 par le départ d’Alcatel, soit environ 5 M€, n’est pas inabsorbable par Jabil qui fera environ 600M$ de bénéfice cette année et qui financera 30M€ de pertes de son usine italienne ».
Néanmoins, la CGT et FO ont donné leur accord pour négocier avec la direction, le PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi). Cette négociation démarrera demain 20 mai.
Et de préciser : « Compte-tenu de la situation désastreuse de l’emploi dans le région de Brest, la CGT et FO veulent obtenir dans cet accord de PSE, des moyens laissant aux salariés licenciés un espoir de retrouver un travail et de vivre décemment dans l’attente de concrétiser cet espoir ».