Les prises de commandes se sont établies à 9,88 milliards d’euros contre 4,65 milliards en 2014, avec une part à l’export de 96%, selon le groupe.
Dassault Aviation a vu ses prises de commandes plus que doubler en 2015 grâce aux contrats à l’exportation du Rafale, et son bénéfice net progresser de 21%, malgré le ralentissement dans les pays émergents qui affecte les commandes de ses jets d’affaires Falcon.
Les prises de commandes se sont établies à 9,88 milliards d’euros contre 4,65 milliards en 2014, avec une part à l’export de 96%, selon le groupe qui célèbre le centenaire de ses avions cette année.
Le chiffre d’affaires est en hausse de 13,5% à 4,17 milliards d’euros contre 3,68 milliards d’euros en 2014, mais Dassault Aviation prévient, dans un communiqué, qu’en 2016, il devrait être cependant inférieur à celui de 2015, favorablement marqué par la livraison de Mirage 2000 modernisés à l’Inde.
Le “book to bill” (ratio prise de commandes sur chiffre d’affaires) est de 2,4 sur l’année 2015, “du fait, en particulier, des contrats de Rafale à l’export dont le chiffre d?affaires s’étale sur plusieurs années”, souligne Dassault Aviation. La part de l’export dans le chiffre d’affaires est de 83% en 2015. Le bénéfice net s’est établi à 482 millions d’euros.
Le résultat opérationnel 2015 est de 361 millions d’euros contre 353 M€ en 2014, et la marge opérationnelle s’établit à 8,6% contre 9,6% en 2014.
Le groupe prévoit de livrer environ 60 Falcon et 9 Rafale en 2016.
Rappelons que l’avionneur a remporté cette année ses deux premiers contrats à l’export de son avion de combat au profit de l’Egypte et du Qatar, portant les prises de commandes défense à 8,28 milliards d’euros contre 693 millions d’euros en 2014. Les deux pays ont passé commande de 24 appareils chacun, soit un bilan de prises de commandes de l’avion de 48 unités en 2015.
L’Inde a de son côté annoncé en avril dernier son intention d’acquérir 36 Rafale prêts à voler, mais le contrat n’est toujours pas bouclé. “Les négociations de prix sont en cours”, indique Dassault Aviation.
Concernant les jets d’affaires, l’avionneur a vu ses prises de commandes chuter de moitié en 2015, avec 45 Falcon commandés contre 90 en 2014, et subi une annulation de commande de 20 Falcon de la part de NetJet. Les commandes nettes ressortent ainsi à 25 avions d’affaires.
L’année a été marquée par le fort ralentissement des économies des pays émergents notamment la Chine mais aussi le Brésil et la Russie, par la chute des cours du pétrole et le redressement du dollar face à l’euro, a expliqué le P-dg Eric Trappier.
Au total, le carnet de commandes au 31 décembre 2015 était de 14,17 milliards d’euros contre 8,22 milliards d’euros au 31 décembre 2014, grâce aux commandes Rafale à l’export. La défense à l’export représente 55% du carnet de commandes, les jets d’affaires Falcon 27% et la défense en France 18%.