Motorola Mobility pourrait désormais fermer son site toulousain où travaillent 170 personnes et spécialisé dans la R&D pour les téléphones mobiles et les tablettes.
Comme l’on pouvait s’y attendre, le rachat de Motorola Mobility par Google pour 12,9 milliards de dollars en février 2012, se traduit par plusieurs cessions d’actifs et fermetures de sites. Le géant américain a déjà annoncé en décembre dernier la vente de Motorola Home, qui regroupe l’activité de décodeurs TV et de modems, à Arris pour 2,35 milliards de dollars (1,78 milliard d’euros).
Selon “La Dépêche du Midi”, Motorola Mobility pourrait désormais fermer son site toulousain où travaillent 170 personnes. Google prévoit également l’arrêt de la plupart des activités que Motorola avait en Corée du Sud, et le transfert de sites de production, notamment en Chine, à la société de sous-traitance Flextronics.
Google avait annoncé en août dernier son intention de supprimer 20% des effectifs de Motorola Mobility, soit 4 000 emplois dans le monde, dont les deux tiers aux Etats-Unis. L’opération de rachat était en effet essentiellement motivée par le portefeuille d’environ 17 000 brevets de Motorola, notamment dans les technologies mobiles où Google joue un rôle grandissant.
Direction et représentants du personnel toulousain ont entamé les discussions sur “un éventuel projet de fermeture” en décembre, selon un porte-parole de la direction. Les discussions entre partenaires sociaux devraient reprendre dans les jours qui viennent.
Le site toulousain de Motorola est spécialisé dans la R&D pour les téléphones mobiles et les tablettes. Motorola Mobility France emploie sur un second site à Saclay (Essonne), une cinquantaine de personnes qui ne seraient pas touchés par la restructuration.
Motorola est installé à Toulouse depuis la fin des années 1960. En 2004, la division semi-conducteurs de Motorola avait été cédée à Freescale. Celui-ci a fermé définitivement en août son site de Toulouse, à l’exception de son activité de R&D.