Sur le plan industriel, les deux constructeurs vont ainsi investir conjointement 1,6 milliard de dollars dans un site américain, avec à la clé la création de 4000 emplois. Ils espèrent en outre développer ensemble des véhicules électriques et explorer le champ des technologies connectées dans la perspective de l’avènement de la conduite autonome.
Toyota a annoncé début août la signature d’un accord de partenariat avec Mazda après deux ans de discussions, comprenant l’établissement d’une usine commune aux Etats-Unis, le développement de technologies pour véhicules électriques et des participations croisées.
Les deux constructeurs japonais, qui avaient entamé un dialogue en mai 2015 pour évaluer comment utiliser au mieux les atouts respectifs de chaque entreprise, ont décidé de franchir un pas supplémentaire. Il s’agit, expliquent-ils, de surmonter les défis pressants qu’affronte l’industrie automobile, avec des régulations environnementales et de sécurité qui se durcissent et l’arrivée de concurrents venus d’autres industries, comme Tesla ou Google.
Pour sceller leur collaboration, Toyota va acquérir début octobre de nouvelles actions émises par Mazda pour un montant de 50 milliards de yens (385 millions d’euros) afin de prendre une part de 5,05 % dans son compatriote, lequel va investir lui aussi au capital du numéro un japonais (à hauteur de 0,25 %). Cette alliance capitalistique pourra être renforcée à l’avenir, ont précisé les groupes dans un communiqué.
Sur le plan industriel, ils ont élaboré plusieurs pistes concrètes de collaboration. Ils vont ainsi investir conjointement 1,6 milliard de dollars dans un site américain qui devrait être opérationnel en 2021, avec à la clé la création de 4.000 emplois. Le but: réduire les coûts et partager l’expertise des deux groupes pour fabriquer les véhicules sur le sol américain.
Toyota et Mazda espèrent en outre développer ensemble des véhicules électriques, un domaine dans lequel Toyota a récemment intensifié ses efforts après avoir auparavant privilégié l’hybride (double motorisation à essence et électricité) et l’hydrogène (pile à combustible).
Les deux partenaires vont enfin explorer le champ des technologies connectées et dites “de sécurité avancée” pour tenter de réduire le nombre d’accidents de la route, dans la perspective de l’avènement de la conduite autonome.