Bouygues rejette explicitement cet échec (mais sans le citer) sur Free, ainsi que sur l’Etat actionnaire qui souhaitait conserver une participation de 23% dans Orange.
Le rachat de Bouygues Telecom par Orange, et la répartition de certains actifs entre Orange, SFR Numéricable et Free, n’auront finalement pas lieu. Les groupes Bouygues et Orange ont, en effet, réuni leurs conseils d’administration respectifs vendredi 1er avril, pour constater l’échec des discussions. Plusieurs obstacles se sont révélés infranchissables. Bouygues rejette explicitement cet échec (mais sans le citer) sur Free, ainsi que sur l’Etat actionnaire qui souhaitait conserver une participation de 23% dans Orange afin d’empêcher à terme une prise de contrôle d’Orange par Bouygues.
Dans une interview accordé à notre confrère “Le Figaro”, Martin Bouygues, le P-dg du groupe Bouygues, s’est expliqué plus précisément sur les raisons de l’échec des négociations qui duraient depuis trois mois. « Nous étions quatre à la table des négociations, mais seulement trois à vouloir aboutir [selon “Le Figaro”, Free, détenu par Xavier Niel, aurait cherché à obtenir un maximum de garanties en cas de réalisation de l’opération]. Ma première préoccupation, essentielle, était le maintien des emplois et du statut des salariés de Bouygues Telecom. La deuxième, c’était que le groupe Bouygues demeure un acteur dans ce secteur, et donc qu’il trouve sa place d’actionnaire chez Orange. Ensuite, je demandais que le montant de l’opération soit proche de l’offre que nous avait faite Patrick Drahi il y a un an. », explique Martin Bouygues.
Tous ces points ont rencontré des obstacles et Martin Bouygues a donc conclu que Bouygues Telecom poursuivrait son chemin de manière indépendante. Il estime finalement que l’entreprise est parfaitement viable dans un marché à quatre.