Selon Easydentic, l’un des principaux acteurs de ce marché en terme d’offre globale, le besoin est de 500 000 défibrillateurs en France, alors que le parc installé n’est que de 20 000 à 30 000 unités.
Selon un décret du 4 mai 2007, “toute personne, même non médecin, est habilitée à utiliser un défibrillateur automatisé externe”. Ces appareils, placés dans les entreprises et les lieux publics, augmentent les chances de survie des victimes d’arrêt cardiaque. Or, notre pays reste considérablement en retard en matière d’équipement de ce type d’appareils, puisqu’à ce jour, le maillage du territoire français reste quasi-inexistant.
En France, 60 000 décès par an sont dûs à un arrêt cardiaque (700 000 morts étant à déplorer en Europe) et le taux de survie est l’un des plus faibles au monde : 4% contre 40% aux Etats-Unis où le défibrillateur automatique s’est largement déployé. Seulement 20 000 à 30 000 défibrillateurs ont été installés en France à ce jour, selon Easydentic, l’un des principaux acteurs de ce marché, alors que le besoin est estimé à quelque 500 000 appareils.
C’est sans doute la complexité de l’utilisation du défibrillateur qui, jusqu’à présent, n’a pas permis son développement dans notre pays. Aussi, la société Easydentic a-t-elle mis au point une offre adaptée aux néophytes. Les utilisateurs, c’est-à-dire les personnes qui porteront secours aux victimes, seront en effet guidées par un système d’assistance vocale. Cette offre baptisée Doc (Défibrillateur opérationnel connecté) est proposée en association avec Philips pour le produit lui-même, Mondial Assistance pour la télésurveillance, SFR pour la géolocalisation et la transmission de données via son réseau GSM, Parfip Lease pour le financement, et enfin l’association Coeur Urgence, qui soutient le déploiement des défibrillateurs dans les espaces publics et les entreprises.
En terme de modèle économique, cette solution sera analogue à celle de la téléphonie mobile, puisqu’elle inclura une carte SIM et des services associés tels que la télésurveillance quotidienne du bon fonctionnement du défibrillateur, la géolocalisation qui permet une intervention précise des secours, ainsi qu’un système d’interphonie permettant d’assister l’utilisateur dans son intervention.
La commercialisation de l’offre débutera début mars. Sur 10 mois, Easydebtic envisage de réaliser près de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires sur ce nouveau pôle d’activité, puis 40 millions d’euros sur l’ensemble de l’année 2011 correspondant à la vente de 10 000 systèmes Doc. L’offre sera également lancée dans le courant de cette année en Belgique, en Suisse et en Espagne.