Après le non renouvellement des contrats de travail temporaires (environ 1 300) et la mise en oeuvre de mesures supplémentaires de départs volontaires, et sous réserve que celles-ci soient réalisées, le nombre final de suppressions de postes est estimé entre 1 000 et 1 450.
EADS vient de présenter un plan de réorganisation de sa division défense et spatial (Airbus Defence and Space) lors d’un Comité d’entreprise européen. La présentation de ce plan fait suite à la décision prise en juillet dernier par le Conseil d’administration d’EADS de réunir les activités défense et espace du groupe au sein d’une nouvelle division et de renommer EADS en « Airbus Group ».
« Nous devons renforcer la compétitivité de nos activités spatiales et de défense, et nous devons le faire maintenant », a déclaré Tom Enders, président exécutif d’EADS. « Compte tenu de la décroissance de nos marchés traditionnels, nous devons d’urgence améliorer notre accès aux clients internationaux et aux marchés en croissance. Pour cela, il nous faut réduire les coûts, éliminer les duplications de produits et de ressources, créer des synergies dans nos opérations et notre portefeuille de produits, et mieux cibler nos efforts de R&D. C’est précisément ce que vise le plan de réorganisation et d’intégration de notre pôle défense et espace ».
1680 suppressions de postes en France
Globalement, EADS prévoit de réduire les effectifs de 5 800 postes au sein d’Airbus DS et des fonctions Corporate et de la direction générale d’ici la fin 2016, dont 1680 en France. Jusqu’à 1 500 postes seront proposés au sein d’Airbus et d’Eurocopter pour redéployer les salariés concernés. Après le non renouvellement des contrats de travail temporaires (environ 1 300) et la mise en oeuvre de mesures supplémentaires de départs volontaires, et sous réserve que celles-ci soient réalisées, le nombre final de suppressions de postes est estimé entre 1 000 et 1 450. 500 postes seront supprimés au sein des fonctions et services Corporate.
Toutefois, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a indiqué aux dirigeants d’EADS que “si l’adaptation d’une entreprise aux évolutions de marché et la défense de sa compétitivité sont légitimes et nécessaires, la situation globale de l’entreprise, qui bénéficie par ailleurs du soutien régulier et actif des pouvoirs publics, et dont les autres activités sont en croissance, avec un carnet de commandes garni pour de nombreuses années, exige de celle-ci de ne pas procéder à des licenciements”. Le ministre a demandé de façon solennelle à EADS d’organiser exclusivement cette restructuration dans ses activités spatiales et de défense par les reclassements internes à l’entreprise et des mesures de départ fondées exclusivement sur le seul volontariat des salariés, ou par des départs à la retraite. “Dans la situation profitable de l’entreprise, nul ne devra être contraint à perdre son travail”, a ajouté le ministre.
Le groupe entend engager des négociations avec les organisations représentatives du personnel pour parvenir à des accords sur les réductions de coûts salariaux qui pourraient contribuer à atténuer l’incidence sociale du plan de réorganisation. Au titre de l’effort global de réduction d’effectif,
Le plan de réorganisation des activités Défense et Espace du groupe se traduira par un regroupement significatif des sites en Allemagne, en France, en Espagne et au Royaume-Uni. Pour des raisons de coûts et opérationnelles, les structures juridiques de la nouvelle Division – Airbus DS – seront simplifiées et consolidées. La direction générale de la nouvelle division sera opérationnelle à compter du 1er janvier 2014. A l’issue du processus de consultation des organisations représentatives du personnel, prévue à la mi-2014, les trois entités – Airbus Military, Astrium et Cassidian – seront totalement intégrées et opérationnelles à tous les niveaux en tant qu’Airbus DS.