“Les dernières générations de smartphones peuvent attendre un peu”, affirme la CGT. Tout en reconnaissant que la microélectronique est une industrie stratégique, elle estime que les productions de ST “ne sont pas immédiatement indispensables”.
Sur son site Internet, la CGT de STMicroelectronics demande un arrêt des usines pendant la crise du Coronavirus, et non plus une simple réduction de l’activité. Tout en reconnaissant que la microélectronique est une industrie stratégique, elle estime que les productions de ST “ne sont pas immédiatement indispensables” dans le moment “très particulier” que nous vivons.
“L’entreprise fait courir un risque aux salariés. Un risque que la CGT essaie de réduire en demandant que toutes les personnes qui le peuvent télétravaillent et en faisant prendre à l’entreprise, par divers moyens, des mesures de protection pour les personnes qui ne télétravaillent pas. C’est à dire essentiellement les salariés des activités industrielles. Mais surtout, toute cette activité maintenue contribue à répandre l’épidémie, et de proche en proche à toucher des personnes sensibles, fragiles, au delà des salariés eux-mêmes. A engorger les hôpitaux. Dans les entreprises, la population qui travaille est plutôt jeune. Mais combien de personnes ont été malades à cause de cette activité maintenue ? Combien de morts ? “, poursuit le communiqué de la CGT.
En Italie, les trois syndicats metallurgistes lombards ont annoncé qu’elles appelaient à une grève dans le pays. Même chose pour les syndicats de la chimie, du textile…
Chez ST, à Agrate, le personnel participe à cette action de grève, selon la CGT. En Sicile où l’épidémie est beaucoup moins forte, il y a aussi des salariés en grève pour obtenir une diminution des effectifs en production et un espacement des équipes.