La filiale brestoise d’Adeneo Adetel n’a pas réussi à suffisamment se diversifier. Elle cherche aujourd’hui un repreneur.
Le sous-traitant brestois Breizadic (42 personnes), filiale du groupe français Adetel (650 employés), va déposer le bilan demain mardi 23 novembre, au tribunal de commerce de Brest. Ce dernier pourrait décider d’une mise en redressement judiciaire.
Malgré une diversification de ses activités en ferroviaire, naval, aérospatial, Défense et télécoms sécurisées, l’entreprise n’a pas surmonté la baisse de charge de Technicolor, ex Thomson, en cartes électroniques pour équipements de télédiffusion numérique.
Cette diminution programmée des commandes du donneur d’ordres devait se conclure en 2011 par une cessation de commandes. Or, celles-ci représentaient la totalité de la charge de l’usine en 2007.
Si Adetel Group a épongé les pertes de Breizadic en 2009 (1,5 million d’euros) et va se charger du déficit de 2010 (1 million d’euros), il n’ira pas plus loin.
La direction garde néanmoins l’espoir de trouver un repreneur pour Breizadic. «On a vu des industriels intéressés, mais ils ne sont pas capables d’apporter une charge de travail complémentaire», annonce dans Ouest France, François Sébès, le Pdg d’Adetel Group.
«On se dirige vers des licenciements», admet Philippe Le Floc’h, délégué CGT du site, qui pointe aussi «un gâchis humain et industriel».
Rappelons que Breizadic a vu le jour en février 2006 à partir du rachat par Adetel Group de l’usine Nextream de Thomson.
Selon les plans de sa maison-mère, l’ex site Nextream s’est spécialisé dans l’électronique embarquée (câblage, intégration et réparation) ainsi que dans les produits de conversion d’énergie, et le maintien en condition opérationnelle des équipements à longue durée de vie.