Les différentes bandes de fréquences étaient traditionnellement, pour des raisons techniques, dédiées, pour chacune d’elles, à une technologie spécifique (GSM, UMTS, LTE). Mais les évolutions techniques permettent à présent de ne plus avoir recours à cette spécialisation.

L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) vient d’autoriser Bouygues Telecom à mettre en oeuvre la 4G dans la bande 1800 MHz, à partir du 1er octobre 2013, sous réserve qu’elle restitue préalablement des fréquences.

Bouygues Telecom avait saisi l’Arcep, le 19 juillet dernier, afin de pouvoir exploiter un réseau 4G dans la bande 1800 MHz sur laquelle n’est autorisé à ce jour que la seule norme GSM (2G).

Les différentes bandes de fréquences attribuées aux services mobiles étaient traditionnellement, pour des raisons techniques, dédiées, pour chacune d’elles, à une technologie spécifique (GSM, UMTS, LTE). Mais les évolutions techniques permettent à présent de ne plus avoir recours à cette spécialisation. En outre, l’augmentation massive des besoins de spectre pour la téléphonie mobile, avec en particulier le développement accéléré de l’internet mobile, nécessite une optimisation de l’utilisation du spectre qui passe notamment par une neutralité des bandes de fréquences au regard des différents types de technologies.

C’est dans ce contexte que les textes européens et français ont prévu la mise en place de cette neutralité technologique. Elle s’appliquera au plus tard le 25 mai 2016, mais les opérateurs peuvent faire des demandes d’application anticipée.

En contrepartie, Bouygues Telecom devra, à compter du 25 mai 2016, avoir restitué des fréquences dans la bande 1800 MHz.

SFR et Orange disposent, elles aussi, de la possibilité de demander à tout moment que leurs autorisations dans la bande 1800 MHz soient étendues à la 4G.

Enfin, la société Free Mobile, qui ne dispose pas de fréquences dans la bande 1800 MHz, pourra, si elle le demande, se voir attribuer les fréquences disponibles dans cette bande, en application du rééquilibrage de l’accès au spectre.

Les quatre opérateurs français avaient payé au total 3,6 milliards d’euros fin 2011 pour obtenir les licences 4G.