La direction et les syndicats du site Bosch de Mondeville (Calvados) ont signé un accord de performance visant à pérenniser l’avenir de l’usine, spécialisée dans l’industrialisation de systèmes électroniques et mécatroniques. En conséquence, un investissement de 11 millions d’euros va être débloqué pour renforcer l’activité automobile du site mais aussi pour développer une activité liée à l’Internet des objets.
Lors de la première Journée régionale de l’électronique (JRE) organisée par Acsiel et qui s’est déroulée le 5 novembre dernier (voir Electroniques n°66, décembre 2015), Franck Cazenave, directeur marketing et innovation de Bosch, nous avait confié que Bosch souhaitait développer une activité liée à l’Internet des objets sur le site de Mondeville (Calvados) de l’équipementier allemand.
Quelques semaines plus tard, ces dires se vérifient puisque Bosch vient d’annoncer la signature, par la direction et les organisations syndicales du site Bosch de Mondeville, d’un accord de performance visant à pérenniser l’avenir de l’usine, spécialisée aujourd’hui dans l’industrialisation de systèmes électroniques et mécatroniques dédiés à l’industrie automobile.
Cet accord permettra notamment la réalisation d’un investissement de 11 millions d’euros sur ce site avec un double objectif : d’une part, garantir la poursuite des activités traditionnelles d’équipements électroniques automobiles et, d’autre part, soutenir le développement d’une activité de sous-traitance débutée en 2014 et dédiée à l’Internet des objets (Internet of Things ou IoT). « Nous souhaitons mettre à disposition notre expertise dans l’Internet des objets pour aider tout l’écosystème bas-normand », nous avait indiqué Franck Cazenave de Bosch lors de la JRE. Pour Bosch, le domaine de l’IoT est en effet considéré comme une activité stratégique à fort potentiel sur laquelle le groupe compte s’appuyer dans les années à venir pour accroître son chiffre d’affaires.
L’accord entrera en vigueur au 1er janvier 2016 et prévoit différents dispositifs qui vont demander des efforts de la part des salariés, entre autre la création d’un « compteur temps » permettant de moduler la cadence de travail en fonction de l’activité ainsi qu’une modération salariale en 2016. « Nous sommes conscients des efforts consentis par nos collaborateurs mais le fait qu’autant de salariés soutiennent cet accord est un signal très fort », a indiqué Frédéric Boumaza, directeur du site.
Il est vrai que, sur le papier en tout cas, cet accord fait figure d’exemple en matière de négociations entre direction et syndicats et doit sans doute son aboutissement au fait que les deux partis ont pris leur temps pour bien faire les choses (les négociations ont débuté le 29 mai 2015). L’avenir nous dira si la mise en œuvre de cet accord se passe aussi bien.
En France où toutes les activités du groupe sont présentes, Bosch dispose de 24 sites, dont 10 possèdent une activité de R&D. la société revendique la place de premier employeur allemand en France avec près de 6000 personnes. Le groupe réalise un volume d’affaires de 2,21 milliards d’euros sur notre territoire.
