Bosch vient d’annoncer son retrait du marché du solaire photovoltaïque, en raison des pertes générées dans ce secteur. Cette décision menace 3000 postes dont 200 sur le site français de Vénissieux.
Bosch va mettre fin à ses activités solaires photovoltaïques cristallines, la technologie la plus répandue, et vendre ou fermer toutes ses unités, dont celle de modules située à Vénissieux, dans la banlieue de Lyon.
“L’usine de modules de Vénissieux sera vendue. Le projet de production en Malaisie sera abandonné. Bosch prévoit de vendre ses parts dans Aleo Solar”, une filiale qu’il détient à 90,7%, a détaillé le groupe dans un communiqué.
En revanche, les activités de développement concernant la technologie des couches minces, assurées par la société CISTech GmbH et situées à Brandebourg-sur-la-Havel, en Allemagne, seront maintenues.
Inaugurée en mars 2012 après seulement quelques mois de chantiers et 25 millions d’euros d’investissement, l’usine de Vénissieux -la plus grande de France – peut produire jusqu’à 2 000 panneaux par jour sur ses deux lignes de production.
“L’activité solaire de Bosch a généré des pertes d’environ un milliard d’euros en 2012 pour le groupe”, a rappelé l’entreprise en évoquant un manque de compétitivité. “Ce n’était pas soutenable à long terme”, a commenté son patron Volkmar Denner.
Celui-ci a évoqué les immenses surcapacités de production auxquelles fait face le secteur. “Aujourd’hui, presque tous les grands fabricants enregistrent des pertes, même les Chinois”, a-t-il souligné. M. Denner a déclaré avoir l’espoir de sauvegarder des emplois en réussissant à trouver des repreneurs pour plusieurs des activités de la division Solar Energy, et indiqué que certains salariés pourraient être reclassés dans d’autres divisions du groupe.
Le marché du photovoltaïque a chuté de 18% en valeur en 2012, à 77,5 milliards de dollars, pesant fortement sur la rentabilité des fabricants. Un autre allemand, Siemens, a lui aussi tourné cette page, en octobre dernier, en cédant toutes ces activités solaires, et plusieurs acteurs du secteur ont dû mettre la clé sous la porte l’an dernier en Allemagne.