Le projet d’OPA porte sur une offre en numéraire à 46 euros par action Gemalto. Cela représente une prime d’environ 42% sur le dernier cours de bourse de clôture de Gemalto au 8 décembre 2017.
Atos, qui se définit comme un “leader de la transformation digitale”, annonce avoir approché Gemalto et remis une offre formelle d’acquisition visant l’intégralité des titres en circulation ou à émettre. Atos a invité le conseil d’administration de Gemalto à entrer en collaboration en vue de finaliser un accord de rapprochement. Il lui a remis le 28 novembre dernier “une offre amicale, attractive et qui prend en compte les intérêts de l’ensemble des parties prenantes”.
Depuis lors, Atos a réitéré ses intentions amicales. Compte tenu des risques accrus pouvant désormais affecter le titre Gemalto, et dans un souci de bonne information du marché, le conseil d’administration d’Atos a décidé de rendre publique sa proposition tout en maintenant son objectif d’engager des discussions amicales et de parvenir à une transaction recommandée par le conseil d’administration de Gemalto.
Le projet d’OPA porte sur une offre en numéraire à 46 euros par action Gemalto (dividende attaché), représentant une valeur totale des fonds propres d’environ 4,3 milliards d’euros. Cela représente une prime d’environ 42% sur le dernier cours de bourse de clôture de Gemalto au 8 décembre 2017, et des primes d’environ 42% et 34% sur les cours moyens pondérés par les volumes sur le dernier mois et sur les trois derniers mois, respectivement.
“Atos a suivi au cours des dernières années et avec un intérêt certain la transformation de Gemalto en un acteur de référence de la sécurité numérique, de l’internet des objets, et du paiement. Sa présence mondiale et son portefeuille unique de technologies et de clients constituent des atouts majeurs sur le marché. Nous sommes convaincus que le rapprochement de nos deux groupes permettrait d’asseoir une position de leader mondial en cybersécurité, technologies digitales et services numériques, et de renforcer nos positions d’acteur européen de référence des services transactionnels de paiement électronique. Dans son projet industriel et sa proposition de valeur, Atos a pris en compte les intérêts de l’ensemble des parties prenantes des deux groupes, actionnaires, salariés et clients, qui bénéficieront tous du projet amical proposé. Atos dispose d’une expérience reconnue dans l’intégration réussie du management, des équipes et des métiers”, a déclaré Thierry Breton, P-dg d’Atos.
Sur le plan stratégique, le rapprochement d’Atos et Gemalto conduira à asseoir une position de leader mondial en cybersécurité, technologies digitales et services numériques, bénéficiant d’une forte complémentarité d’offres, de technologies et de présence commerciale avec une offre élargie dans les technologies et services de cybersécurité et de sécurité nationale totalisant un chiffre d’affaires de l’ordre d’1,5 milliard d’euros. L’offre de Gemalto en gestion et protection des identités, en gestion et chiffrement des données, renforcera significativement l’offre de solutions d’Atos en intelligence artificielle, big data, supercalculateur et orchestration cloud.
Dans l’internet des objets et les solutions « machine-to-machine », le nouveau groupe pourra s’appuyer, d’une part sur la solution Codex d’Atos en analyse des données et intelligence artificielle, et d’autre part sur sa grande expertise sectorielle combinée à ses relations clients développées sur le long-terme, avec un chiffre d’affaires combiné d’environ 1 milliard d’euros.
Cette opération aboutirait également à la consolidation du positionnement du groupe en tant qu’acteur européen de référence sur l’ensemble de la chaîne de valeur des services de paiement. Etant un leader mondial avec un chiffre d’affaires de l’ordre du milliard d’euros, Gemalto dispose d’une expertise particulièrement forte en solutions de paiement. Les synergies entre les activités de Worldline, Gemalto et Atos s’appuieront sur des capacités « de bout en bout » sur la chaine de valeur et sur de fortes complémentarités aux niveaux géographique, technologique et des services. Ce rapprochement permettra de renforcer les deux groupes en Europe aussi bien qu’aux Etats-Unis, premier marché d’Atos comme pour Gemalto, et où le nouveau groupe va constituer un acteur clé en matière d’investissements et d’emplois.
Atos a démontré au cours des dernières années sa capacité à intégrer ses acquisitions, en particulier avec l’intégration réussie des 33 000 salariés de Siemens IT, des 9300 salariés de Bull ou encore des 9600 salariés de Xerox ITO, transactions qui ont bénéficié à l’ensemble des parties prenantes.