La nouvelle entité Atos-Bull, dont le chiffre d’affaires devrait avoisiner les 10 milliards d’euros, deviendrait la première société européenne sur le segment du cloud, selon Atos.
Le groupe de services informatiques Atos vient d’annoncer qu’il a lancé une OPA amicale de 620 millions d’euros sur Bull avec l’ambition de créer le numéro un européen du “cloud computing” (stockage de données à distance).
Atos va déposer une offre en numéraire à 4,90 euros par action, soit une prime de 30% par rapport à la moyenne du cours de Bull sur les trois derniers mois.
Bull deviendrait une division d’Atos où seraient regroupées toutes les activités de traitement des données (“big data”) et cybersécurité, et qui serait dirigée par Philippe Vannier, Pdg du groupe Bull. Atos espère ainsi renforcer ses offres pour faire face à une demande sans cesse croissante en puissance de calcul et à des besoins en hébergement de données qui doublent dans le monde tous les 18 mois.
La nouvelle entité Atos-Bull, dont le chiffre d’affaires devrait avoisiner les 10 milliards d’euros, deviendrait la première société européenne sur le segment du cloud, selon Atos. Elle se classerait à la deuxième place dans l’ouest de l’Europe derrière l’américain Amazon mais devant Microsoft.
Les deux actionnaires principaux du groupe Bull, Crescendo Industries et Pothar Investments se sont déjà engagés à apporter leurs titres à l’offre, soit 24,2% des actions Bull. L’opérateur télécoms Orange, qui détient 8% de Bull, juge également l’offre “intéressante et constructive pour l’avenir de Bull”, a déclaré à Reuters un porte-parole du groupe.
L'”ajustement” des effectifs se fera uniquement par non remplacement des départs naturels, ont précisé les deux groupes, ajoutant que le projet ne donnera pas lieu à un plan social dans l’Hexagone. Bull emploie 5000 personnes en France, sur un effectif mondial de 9200 salariés, et Atos 13200 sur un total de 76300 personnes.