L’effondrement du transport aérien rejaillit sur Airbus qui doit se battre pour sa survie et pourrait réduire jusqu’à 10% de ses effectifs dans les prochains jours, selon le journal britannique “The Telegraph”. Le P-dg d’AIrbus, Guillaume Faury, avait déjà tiré la sonnette d’alarme la semaine dernière via une lettre adressée à l’ensemble des salariés.
Après avoir ralenti sa production dès le mois de mars afin de réduire ses coûts, Airbus passe au stade suivant avec le projet restructurer en profondeur l’entreprises via un plan de réduction d’emplois de plus de 10000 personnes qui devrait être annoncé d’ici quelques jours selon le journal britannique “The Telegraph”. Le géant européen de l’aéronautique civil réagit ainsi à l’effondrement du transport aérien qui a entraîné une baisse drastique des commandes.
Les dirigeants devraient tenir une conférence téléphonique de haut niveau la semaine prochaine pour expliquer en détail quels salariés seront précisément concernées parmi les 134000 employés de l’entreprise qui travers l’une des pires crises de son histoire, croit savoir “The Telegraph”. Airbus emploie 27000 personnes à Toulouse.
Un haut responsable dans l’entreprise aurait expliqué au média britannique que les réductions de postes seraient “imminentes et fermes”, ajoutant que “Boeing a supprimé 10% de ses effectifs” pour expliquer que la même démarche de l’avionneur européen est inéluctable. Une décision finale sur les chiffres exacts de suppression d’emplois pourrait être retardée par des négociations en cours avec les syndicats qui tentent de tempérer l’ampleur de la restructuration voulue par la direction du groupe européen.
Les dirigeants d’Airbus auraient déjà eu des entretiens avec des représentants des employés la semaine dernière, au cours desquels ils ont expliqué à quel point l’avenir à court terme pour la société est sombre…
En avril, l’agence Reuters avait rapporté qu’Airbus pourrait mettre en œuvre un plan de restructuration comparable à celui de 2007, qui avait entraîné 10000 suppressions d’emplois chez Airbus et ses sous-traitants.
Pour le moment, l’avionneur s’appuie sur les dispositifs de chômage partiel mis en place par les gouvernements français, allemand et britannique pour éviter des licenciements. Il a également demandé à ses employés de prendre dix jours de congés payés pendant le confinement.