L’entreprise pourrait arrêter momentanément certaines lignes de production dans le courant du deuxième trimestre.
Le groupe toulousain Actia, spécialisé dans la fabrication de modules électroniques pour l’automobile, l’aéronautique, le ferroviaire, les réseaux de télécommunications et l’énergie, a signalé des “tensions sur sa chaîne d’approvisionnement” qui tendent à s’amplifier et pourraient l’obliger à momentanément arrêter ses lignes de production.
Actia souffre de cette pénurie tout comme de nombreux constructeurs automobiles tels que Stellantis dont l’usine PSA de Rennes a dû suspendre sa production il y a quelques jours. Présent dans seize pays, Actia souligne les difficultés rencontrées auprès des fabricants de semi-conducteurs, eux-mêmes mis en difficulté par les capacités de livraisons des principaux fondeurs.
Chez Actia, la production d’équipements électroniques dans le domaine de la télématique (représentant environ 35% du chiffre d’affaires l’an dernier) est particulièrement touchée par la baisse de la production de NXP, dont l’usine au Texas a été fermée du 9 février au 11 mars en raison de problèmes météorologiques.
Actia a pris l’initiative de s’adresser auprès de “fournisseurs alternatifs” afin de sécuriser ses approvisionnements, mais cela ne suffit pas à assurer la continuité des chaînes de production. De plus, cela aura pour effet d’augmenter les coûts d’acquisition et de transports, prévient le groupe, ajoutant qu’il compte engager des négociations avec ses clients pour essayer d’absorber une partie des surcoûts.